Vladimir Poutine a ratifié, mercredi 3 juillet, la suspension de la participation russe au traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI). Ce traité, signé pendant la guerre froide, interdisait aux deux parties d’utiliser des missiles terrestres d’une portée de 500 à 5 000 km.

En février dernier, Washington a accusé Moscou de violer le traité et a pris la décision – qui deviendra effective le 2 août – de se retirer du traité FNI. La Russie avait déployé des missiles SSCI-8 en affirmant que leur portée n’était que de 480 km alors que l’OTAN et les Etats-Unis l’estiment à 1 500 km.

Le danger d’une nouvelle course aux armements

Les missiles développés par la Russie sont dits « à double capacité » et donc susceptibles de transporter des ogives nucléaires, ce qui inquiète la communauté internationale. La Russie sortie de l’accord, les Etats-Unis pourraient décider de se doter eux-mêmes d’un nouveau missile pour concurrencer la Chine, qui développe des armements du même type.

La signature du traité FNI avait mis un terme à la crise des euromissiles déclenchée par le déploiement en Europe des SS-20 soviétiques à têtes nucléaires. Sa suspension fait craindre une nouvelle course aux armements entre Moscou et Washington.

L’avenir du traité Start de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques, qui arrive à échéance en février 2021, est également remis en question. M. Poutine a affirmé samedi que Moscou et Washington avaient « entamé des consultations » sur sa prolongation.

Faut-il interdire les armes nucléaires ?
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