« Nous avons trouvé douze corps, certains en voie de décomposition, ainsi que des os. » Dans un communiqué vendredi 5 juillet, la police de Rio de Janeiro a annoncé avoir découvert une fosse clandestine dans laquelle un groupe para-policier responsable de meurtres, de tortures et de disparitions avait enterré au moins douze corps. Ce « cimetière clandestin » a été découvert à Itaboraí, dans la région métropolitaine de Rio, dans le cadre d’une opération policière lancée jeudi contre un groupe connu sous le nom de « Curicica ».

Quarante-trois suspects ont été arrêtés lors de cette opération contre la milice, dont des avocats et des agents de la police militaire. « L’organisation criminelle Curicica, commandée par Orlando Oliveira de Araújo, qui est détenu, est responsable de plusieurs cas d’homicide, de torture, d’extorsion et de disparition de personnes », a déclaré la police.

Des victimes de « Curicica » introuvables

Faisant payer des « impôts de sécurité » et offrant de façon clandestine des services tels que le transport, le câble et internet, le groupe extorquait la population de la zone et gagnait jusqu’à 500 000 réais par mois (quelque 130 000 dollars).

La police a signalé que le groupe était responsable de la mort d’au moins 50 personnes dans la région depuis janvier 2018. « Nombre des victimes ont disparu », a-t-elle précisé.

De nombreux quartiers pauvres de Rio sont contrôlés par des milices para-policières formées par des agents ou ex-agents de l’Etat qui se disputent avec les narco-trafiquants le contrôle des favelas et extorquent la population.