Les faits évoquent une expédition punitive à forte connotation politique. D’après des sources policières consultées par l’Agence France-Presse (AFP), lundi 8 juillet, un bar nantais fréquenté par des militants de gauche a été attaqué dans la nuit de vendredi à samedi par un groupe de personnes liées à l’extrême droite. Trois d’entre elles ont été placées en détention provisoire. Deux autres personnes, également déférées devant le parquet de Nantes à la suite de cet épisode, ont été remises en liberté sous contrôle judiciaire.

L’attaque a été menée contre le « Hopopop Café », un établissement du quartier Bouffay, l’un des plus animés de la ville. Dans un message publié sur Facebook, les gérants ont raconté la scène :

Ce qu’ils décrivent comme « déchaînement de violence inimaginable » a selon eux fait plusieurs blessés parmi la clientèle du bar.

Un enquêteur cité par l’AFP et évoquant des « faits plutôt inhabituels » à connotation politique a confirmé les liens des auteurs avec les milieux d’extrême droite, « de même que les victimes sont aussi connues parmi les militants de l’ultragauche nantaise ». L’enquête, confiée à la sûreté départementale, se poursuivait lundi pour tenter d’identifier d’éventuels autres auteurs des violences.