Nouveau rebondissement dans l’affaire Rugy. Après avoir révélé l’organisation de luxueux dîners aux frais de l’Assemblée nationale par son ancien président sans « lien évident avec les fonctions d’alors » et l’occupation par sa directrice de cabinet d’un logement social pendant douze ans alors qu’elle travaillait hors de la capitale, Mediapart a publié jeudi 11 juillet une enquête faisant état de la coûteuse rénovation du logement de fonction du ministre de l’écologie.

Selon le site d’information, entre fin 2018 et début 2019, le ministre a fait réaliser plus de 63 000 euros de travaux, payés par le contribuable – parmi lesquels l’installation d’un dressing pour 16 996 euros.

« Caractère particulier des lieux »

Sur Facebook, le ministre s’est défendu en déclarant que « les services en charge de la gestion des bâtiments du ministère ont fait le constat partagé de la nécessité d’effectuer des travaux de rénovation dans l’appartement de fonction du ministère, qualifié, je cite, de “vétuste” ». Le montant des travaux serait lié « au caractère très particulier des lieux », puisque « l’hôtel de Roquelaure, comme d’autres ministères, est un élément du patrimoine français, construit au début du XVIIIe siècle ».

Dans l’entourage de Nicolas Hulot, précédent ministre de l’écologie, on a indiqué à Mediapart que « l’appartement était nickel et surdimensionné, mais triste ». Même son de cloche du côté de l’une des sociétés recalées pour effectuer les travaux :

« Ce n’est pas comme si les murs étaient lépreux et qu’il y avait des fissures partout, on aurait pu y habiter encore, avec confort. Les peintures n’étaient pas neuves, mais ce n’était pas à rougir. »