Au total, 152 personnes ont été interpellées, dimanche 14 juillet, par les forces de l’ordre en marge du défilé militaire à Paris, où des « gilets jaunes » avaient appelé à manifester, a annoncé en début d’après-midi la préfecture de police de Paris.

Les infractions relevées par les forces de l’ordre sont liées dans la majeure partie à des cas d’« organisation de manifestation non déclarée », de « violences sur personnes dépositaires de l’ordre public » ou encore à des « dégradations de biens publics » ou « port d’arme prohibé », a détaillé la préfecture.

Deux figures du mouvement des « gilets jaunes », Jérôme Rodrigues et Maxime Nicolle, ont été placées en garde à vue pour « organisation d’une manifestation illicite ». Eric Drouet, une autre tête d’affiche de ce mouvement, a lui aussi été interpellé dans la matinée mais la décision sur son éventuel placement en garde à vue n’avait pas encore été prise en milieu de journée, a précisé une source proche du dossier.

Emmanuel Macron sifflé

Interrogé par l’AFP sur ces arrestations, Me Arié Alimi, l’avocat de Jérôme Rodrigues, a estimé qu’il s’agissait « manifestement d’interpellations d’opposants politiques ». Dimanche, quelques dizaines d’entre eux ont sifflé le président Emmanuel Macron alors qu’il descendait l’avenue des Champs-Elysées à bord d’un véhicule de commandement, avant le traditionnel défilé.

Des petits groupes de quelques dizaines de « gilets jaunes », qui ne portaient pas de chasuble fluo, ont également tenté de manifester à plusieurs reprises dans des rues autour des Champs-Elysées, pendant et après le défilé.

Après près de huit mois de mobilisation depuis le 17 novembre, le mouvement des « gilets jaunes » peine désormais à rassembler. Ils étaient quelques centaines à manifester samedi dans plusieurs villes.