Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, qui doit participer mercredi 17 juillet à une réunion des Nations unies (ONU) sur le développement durable, s’est vu accorder un visa d’entrée aux Etats-Unis, assorti de limites sur sa capacité à se déplacer, affirme le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo. Au cours de son séjour, l’homme politique iranien peut se rendre au siège de l’ONU, situé dans l’est de Manhattan, mais il doit rester dans un périmètre restreint autour de ce lieu, qui inclut, à quelques rues de là, l’immeuble abritant la mission iranienne auprès de l’ONU.

« Les diplomates américains ne se promènent pas autour de Téhéran, nous ne voyons donc aucune raison à ce que les diplomates iraniens puissent se déplacer librement à New York », a justifié Mike Pompeo au quotidien Washington Post. Selon lui, le chef de la diplomatie iranienne utilise les libertés d’accueil octroyées par les Etats-Unis afin « de diffuser une propagande malveillante ».

Au courant des « mesures restrictives imposées (…) au personnel de la mission permanente de l’Iran », l’ONU « est en contact étroit avec les missions [diplomatiques] permanentes des Etats-Unis et de l’Iran à ce sujet et a transmis ses préoccupations au pays hôte », a affirmé le porte-parole adjoint de l’organisation, Farhan Haq.

Dans un entretien avec la chaîne NBC, M. Zarif a, lui, accusé les Etats-Unis de « jouer avec le feu » tout en assurant une nouvelle fois que son pays ne souhaitait pas se doter de l’arme nucléaire. « Si nous avions voulu développer des armes nucléaires, nous aurions été capables de le faire il y a longtemps », a-t-il ajouté.