Des personnes passent devant le magasin Tati du boulevard de Rochechouart, le 29 août 2003 à Paris. / MEHDI FEDOUACH / AFP

La fameuse enseigne au vichy rose ne sera bientôt plus visible que dans le 18arrondissement à Paris. Treize magasins Tati vont fermer et la centaine d’autres restants vont passer sous pavillon Gifi, a annoncé mardi Philippe Ginestet, le président du groupe GPG, propriétaire des deux marques.

Ces fermetures vont entraîner 189 suppressions de postes, et, en 2020, « il ne restera qu’un seul Tati en France, celui de Barbès », à Paris, a-t-il précisé au terme d’une réunion du comité central d’entreprise (CCE) du groupe.

Cette « réorientation stratégique » répond à « une logique économique et sociale de préservation des emplois », les tests effectués par le groupe démontrant que les magasins Tati déjà passés sous l’enseigne Gifi dégagent de meilleurs chiffres d’affaires, a expliqué M. Ginestet.

Annoncée mardi en CCE, elle s’accompagnera d’un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) visant la fermeture de 13 magasins Tati, « qui affichent des pertes durables », et la suppression de 189 postes : « des mesures de reclassement » seront mises en place pour les collaborateurs concernés.

La promesse de maintenir l’enseigne Tati faite en 2017

Propriété du groupe Eram depuis 2004 après avoir été fondée en 1948 par Jules Ouaki, l’enseigne, en difficulté, avait été mise en vente en mars 2017 puis placée en redressement judiciaire.

Le groupe GPG de Philippe Ginestet, fondateur des magasins Gifi, avait alors été choisi pour reprendre les 109 magasins et 1 428 salariés, avec la promesse de maintenir l’enseigne Tati. Mais les pertes de l’entité Tati ont été trop importantes en 2018, « de l’ordre de 28 millions d’euros » selon M. Ginestet, et « malheureusement » cette année elles le seront encore plus, a-t-il affirmé. Dans le même temps, Gifi a enregistré, lors de son exercice clos au 30 septembre dernier, « un chiffre d’affaires de 1,4 milliard d’euros, en croissance de 4,9 % ».

D’où la nécessité de « nous adapter pour repenser l’organisation globale du réseau » du groupe GPG, qui compte en tout 845 magasins et emploie 9 500 personnes, « dans une approche responsable vis-à-vis de nos équipes pour maintenir nos performances et nos emplois », s’est justifié M. Ginestet.