Le crowdfunding immobilier consiste à prêter de l’argent à un promoteur via une plateforme en ligne. / Werner Dieterich/Westend61 / Photononstop

Au premier semestre 2019, 129 millions d’euros ont été collectés (+108 %) pour financer 214 projets (+70 %) sur le marché du financement participatif immobilier, révèle une étude publiée le 9 juillet par Fundimmo, plate-forme française de crowdfunding immobilier, qui a compilé des données fournies par 28 acteurs du secteur.

Avec un rendement annuel moyen de 9,2 % (+0,2 point par rapport à l’année 2018), le financement participatif (crowdfunding) immobilier continue d’offrir une rentabilité attractive.

Pour diversifier les risques, les investisseurs placent généralement leur épargne dans plusieurs projets et sur différentes plates-formes. Sur la période, 42 millions d’euros ont été remboursés et, avec un taux de retard en recul, à 7,02 %, contre 8,2 % un an plus tôt.

Certains acteurs sont plus risqués que d’autres. Si 17 des 28 plates-formes de l’échantillon n’enregistrent aucun retard, les cinq autres déplorent un taux de retard de 25 %. Ce qui ne constitue pas encore une raison de tirer la sonnette d’alarme puisque le taux de défaut (perte en capital ou en intérêts) reste limité à 0,5 % en moyenne.

Intérêt croissant des promoteurs

L’observatoire constate, en outre, une augmentation du montant moyen collecté par projet : 601 000 euros contre 539 000 euros un an plus tôt. « Ce qui souligne l’intérêt croissant des promoteurs pour ce financement alternatif », estime Jérémie Benmoussa, directeur général de Fundimmo. D’autant que les banques ont tendance à moins financer les opérations de promotion, jugées peu rentables.

On constate également une augmentation des montants collectés : 600 933 euros par projet en moyenne contre 539 128 euros sur l’année 2018. « Les projets immobiliers financés sont de taille plus significative et les promoteurs de taille intermédiaire ont un intérêt croissant pour cet outil de financement », commente M. Benmoussa. La durée moyenne de placement est en baisse passant de 23,3 mois en moyenne en 2018 à 20,1 mois au 1er semestre 2019.

Parmi les 214 projets financés au premier semestre, 79,2 % concernent le secteur résidentiel, 8,6 % des commerces, 6,5 % des projets de bureaux et 3,3 % des projets d’aménagement. Le solde (2,4 %) recouvre la logistique, le coworking et la santé. Au premier semestre, les cinq régions les plus dynamiques étaient l’Ile-de-France (26,3 %), l’Auvergne-Rhône-Alpes (22,6 %), la Provence-Alpes-Côte d’Azur (14,3 %), la Nouvelle Aquitaine (10,3 %) et l’Occitanie (7,2 %).