Le présentateur Messouad Benterki face au planétologue Charles Frankel (au centre) et à Philippe Henarejos, rédacteur en chef du magazine « Ciel et Espace ». / SIPA PRESS/L'EQUIPE

LA CHAÎNE L’ÉQUIPE
A LA DEMANDE

« Nous interrompons nos programmes pour vous faire vivre un événement unique ! » Le présentateur de La Chaîne L’Equipe, Messaoud Benterki joue le jeu du commentaire sportif en direct, un exercice bien rôdé sur « la première chaîne 100 % Sports » du PAF. Sauf qu’en ce mois de juillet, il suit une compétition très particulière : la course vers la Lune. Avec un « léger » différé… de cinquante ans. Pour commémorer, à sa façon, l’anniversaire du premier pas de l’homme sur notre satellite, la chaîne sportive a en effet choisi, pour la première fois de son histoire, de sortir de son domaine de prédilection – tout en en conservant les codes –, et de présenter un « live » depuis ses « studios ». Une vraie réussite, drôle, intelligente, qui parvient à se distinguer dans l’offre pléthorique sur le sujet.

Messaoud Benterki – il a passé douze ans à Canal+ Sports avant d’intégrer L’Equipe il y a quatre ans – ne cille pas, droit dans son rôle de présentateur. Sur le plateau, deux invités, le planétologue franco-américain Charles Frankel et Philippe Henarejos, rédacteur en chef du magazine Ciel et Espace. Les regards convergent vers l’immense écran où sont projetées les images des tribunes de Cap Canaveral, rebaptisé Cap Kennedy, en Floride.

L’effet de surprise des premières minutes cède la place à l’inquiétude : le format est drôle, mais peut-on faire semblant plus d’une heure ? La réponse est oui ! D’abord il y a ce ton propre aux commentaires sportifs, qui vous tient en haleine, même lorsqu’il n’y a pas d’enjeu. Alors, imaginez quand l’enjeu est historique…. Ensuite, l’émission est scindée en deux parties – le décollage et l’alunissage – ce qui permet de zoomer sur deux moments-clés.

« Compte à rebours tranquille »

En ce 16 juillet 1969, Charles Frankel plonge le téléspectateur dans l’ambiance des tribunes. Parmi les deux millions d’Américains qui ont fait le déplacement de Cap Canaveral, « il y a beaucoup de VIP ». Suivent les descriptions techniques du spécialiste Philippe Henarejos, qui s’enthousiasme : « Saturne (la fusée qui a lancé la navette spatiale) est une bombe ! »

« Je vous interromps. Il est un peu plus de 9 heures, à 10 minutes de la mise à feu », relance Messaoud Benterki. On a encore le temps d’apprendre que Saturne V a été réalimentée en carburant jusqu’à la dernière minute ; que 400 000 personnes ont été mobilisées sur le programme Apollo ; que les trois astronautes se sont levés à 4 h 15 du matin.

« Une minute : restons sur ces images en direct. » Une bonne idée, qui permet de suivre de longs extraits de films d’archives sans interruption. Après un « compte à rebours tranquille », Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins s’arrachent à l’attraction terrestre grâce aux 3 000 tonnes de poussée de leur fusée. « Nous reviendrons dans trois ou quatre jours », conclut Messaoud Benterki.

La seconde partie, construite sur le même principe, débute dans la nuit du 20 au 21 juillet pour mener jusqu’aux premiers pas de Neil Armstrong puis de Buzz Aldrin, sous les yeux de Michael Collins resté en orbite lunaire, et de 600 millions de Terriens.

Le présentateur Messouad Benterki face au planétologue Charles Frankel et à Philippe Henarejos, rédacteur en chef du magazine « Ciel et Espace ». / SIPA PRESS/L'EQUIPE

A revoir à la demande et, intégré au contenu Web plus général sur la conquête lunaire, l’« Emission spéciale L’Equipe Explore », dès jeudi 18 juillet.