CAN 2019 : la grande valse des entraîneurs
CAN 2019 : la grande valse des entraîneurs
Le Monde.fr avec AFP
La 32e Coupe d’Afrique des nations qui s’est déroulée au Caire aura été dévastatrice pour les sélectionneurs. Revue de détails.
Hervé Renard, entraîneur de l’équipe du Maroc, en juin 2018, lors de la Coupe du monde 2018 en Russie. / OZAN KOSE / AFP
La liste est longue et pourrait s’allonger encore. Un à un, les sélectionneurs des équipes africaines qui ont le moins « performé » lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), sont limogés ou annoncent leur départ. A l’heure où les finalistes et leurs supporteurs sont tout juste rentrés, où l’Egypte retrouve un rythme plus habituel, c’est un véritable remue-ménage qui s’opère dans le football africain.
Au Maroc, le Français Hervé Renard tire sa révérence
C’est désormais officiel, le coach français Hervé Renard ne sera plus sélectionneur de l’équipe du Maroc. C’est via un communiqué publié sur les réseaux sociaux que le sélectionneur a officialisé sa décision. Il avait assumé ses responsabilités dès la défaite des Lions de l’Atlas face aux Ecureuils du Bénin en huitièmes de finale. Après près de trois ans et demi, Hervé Renard tire donc un trait sur son aventure marocaine. A son crédit, les Lions sont tout de même passés de la 81e place à la 47e du classement des nations FIFA.
En Egypte, plus d’entraîneur ni d’équipe technique
Javier Aguirre, le sélectionneur mexicain de l’Egypte, dont l’équipe a été éliminée dès les huitièmes de finale, s’était d’emblée désigné comme seul « responsable » de cet échec. Dans la foulée de ce que Javier Aguirre a qualifié de « triste nuit », celle de la défaite inattendue de son équipe face à l’Afrique du Sud (1-0), le président de la Fédération égyptienne de football (EFA), Hani Abou Rida, a lui aussi présenté « sa démission » et « limogé » toute l’équipe technique de la sélection nationale. Cette décision répond, selon M. Abou Rida, à « une obligation morale ».
En Guinée, Paul Put limogé
Le sélectionneur de l’équipe de football de Guinée, Paul Put, a, lui, été limogé, a annoncé la Fédération guinéenne de football, alors que le Belge occupait ce poste depuis mars 2018.
La Guinée a été éliminée en huitièmes de finale par l’Algérie (3-0). Au premier tour, elle avait fait match nul (2-2) contre Madagascar, et enregistré une défaite (1-0) face au Nigeria, puis une victoire (2-0) face au Burundi. Antonio Souaré, président de la Fédération, a affirmé que M. Put n’avait pas atteint l’objectif qui lui avait été assigné : « Sur 12 matches officiels disputés par l’équipe nationale sous le coaching de Paul Put, nous avons enregistré un résultat qui n’est pas satisfaisant, qui s’est soldé par cinq défaites, quatre matches nuls et trois victoires. »
La Fédération a également dissous ses six commissions et suspendu deux de ses responsables mis en cause dans la fraude sur l’âge de deux joueurs cadets ayant abouti à l’élimination de la Guinée pour la prochaine Coupe du monde dans cette catégorie. L’entraîneur national des cadets, Mohamed Maléah Camara, et les deux joueurs concernés par cette fraude sur l’âge ont également été suspendus, en attendant que le tribunal arbitral du sport se prononce sur le dossier.
Le sélectionneur Camerounais évincé
Pour Clarence Seedorf, le match face aux Super Eagles du Nigeria constituait son premier test comme sélectionneur des Lions indomptables, moins d’un an après sa nomination. Après cette défaite, il a été jugé qu’il avait échoué et son limogeage a été annoncé dès le 16 juillet.
L’Ouganda prend les devants
Dès le 7 juillet, la Fédération ougandaise de football (Fufa) avait annoncé mettre un terme au contrat de son sélectionneur français, Sébastien Desabre, après l’élimination de l’équipe nationale en huitièmes de finale, en saluant son travail. « La Fufa est reconnaissante de la contribution de M. Desabre pour le développement sportif et professionnel des Grues de l’Ouganda, y compris la qualification pour la phase finale et les huitièmes de finale de la CAN 2019 », avait indiqué l’instance dans son communiqué, sans préciser le nom de son remplaçant.
La Tanzanie dit bye-bye à son sélectionneur
La Tanzanie, dont la sélection a perdu tous ses matches lors de la phase de groupes, a annoncé au lendemain de ce fiasco qu’elle se séparait de son entraîneur nigérian, Emmanuel Amunike. « La Fédération tanzanienne de football et le coach de l’équipe nationale Taifa Stars, Emmanuel Amunike, sont parvenus à un accord de rupture de leur contrat », a indiqué la Fédération dans un communiqué en swahili, ajoutant que « le processus de recrutement du nouvel entraîneur est immédiatement enclenché ».
Ancien international nigérian, Emmanuel Amunike, 48 ans, avait signé en août 2018 un contrat de deux ans avec la Fédération tanzanienne. Il avait réussi à qualifier l’équipe pour sa première CAN après trente-neuf ans d’absence de la compétition panafricaine. Mais, pour son retour, la Tanzanie a perdu ses trois matches de poule contre l’Algérie, le Sénégal et le voisin kényan.