4 700 bureaux de tabac, répartis dans 3 400 communes, accueilleront les contribuables désirant payer leurs impôts et amendes en espèce et en carte bancaire. / ERIC CABANIS / AFP

Les Français pourront payer en 2020 leurs impôts dans des bureaux de tabac, a annoncé mercredi 24 juillet Gérald Darmanin, le ministre de l’action et des comptes publics, dans un entretien aux journaux du groupe EBRA.

La Confédération des buralistes, associée à la Française des jeux, a remporté l’appel d’offres lancé par la Direction générale des finances publiques (DGFiP) pour l’externalisation des encaissements en espèces et en carte bancaire des trésoreries publiques.

Une phase de test va débuter au premier semestre 2020 dans 18 départements (Aveyron, Calvados, Charente-Maritime, Corrèze, Côtes-d’Armor, Eure-et-Loir, Gard, Loire, Marne, Oise, Bas-Rhin, Haute-Saône, Seine-et-Marne, Vaucluse, Hauts-de-Seine, Guadeloupe, Martinique, Corse-du-Sud). Le dispositif sera ensuite généralisé à l’ensemble du territoire au 1er juillet 2020, précise le ministère dans un communiqué.

3 400 communes

Au total, 4 700 bureaux de tabac, répartis dans 3 400 communes, accueilleront les contribuables désirant payer leurs impôts et amendes en espèces (jusqu’à 300 euros) et en carte bancaire (sans limitation). M. Darmanin souligne que les buralistes sont présents dans 1 600 villes de plus que la DGFiP, avec des horaires d’ouverture plus larges, y compris le week-end.

« Cela permet aussi de redéployer le temps des agents des impôts auparavant consacré aux opérations d’encaissement vers des missions à plus forte valeur ajoutée »

Les buralistes devront, eux, suivre une formation obligatoire avant de pouvoir proposer ce service. En revanche, « l’administration fiscale reste seule compétente pour accorder des délais de paiement ou engager des procédures de recouvrement forcé », précise Bercy.

Citée dans un communiqué, la présidente de la Française des Jeux, Stéphane Pallez, indique que les paiements chez les buralistes se feront avec les mêmes terminaux qui servent à enregistrer les prises de jeu. « C’est une première pour FDJ », souligne-t-elle.

Suppressions de postes

Cette initiative intervient alors que les ministères de l’économie et des finances doivent supporter une bonne partie des suppressions de postes programmées dans la fonction publique d’Etat.

Le gouvernement a déjà revu sérieusement à la baisse ses ambitions en la matière, passant de 50 000 à 15 000 suppressions de postes de fonctionnaires d’Etat au cours du quinquennat. Gérald Darmanin a confirmé dans l’interview au groupe EBRA qu’il y en aurait « moins de 2 000 l’année prochaine, pour l’essentiel à Bercy ».