Le député de La République en marche Romain Grau va porter plainte après que sa permanence a été prise pour cible par des « gilets jaunes ».

La permanence du député de La République en marche (LRM) Romain Grau a été prise pour cible, samedi 27 juillet à Perpignan, par des « gilets jaunes », qui ont cassé les vitres et tenté de mettre le feu au local où il se trouvait. « Comme chaque samedi matin, je travaillais à mon bureau. Ils ont brisé toutes les vitres et ont tenté de mettre le feu à la permanence. Heureusement, un voisin m’a jeté un extincteur par la fenêtre et j’ai pu arrêter l’incendie », a raconté à l’AFP M. Grau.

Selon le député, ils étaient une trentaine de « gilets jaunes » à prendre part à ce « saccage ». La préfecture des Pyrénées-Orientales a confirmé que la permanence du député avait été la « cible de dégradations importantes de la part de manifestants ce matin », sans être en mesure de préciser le nombre de « gilets jaunes » ayant participé.

Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand (LRM), a « condamné » sur Twitter ces actes et exprimé son « entière solidarité » à Romain Grau et ses collaborateurs.

Olivier Dussopt, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’action et des comptes publics, a lui aussi réagi sur Twitter :

« Ces violences doivent cesser », a écrit sur le réseau social le chef de file des « marcheurs » à l’Assemblée nationale, Gilles Le Gendre, en manifestant au nom du groupe LRM sa « solidarité amicale » à l’élu des Pyrénées-Orientales.

Permanence LRM murée à Vesoul

« Ce que je regrette, c’est que j’ai toujours reçu tout le monde à ma permanence, notamment des gilets jaunes. Je regrette que ces gens soient venus casser au lieu d’essayer de discuter », a par ailleurs affirmé Romain Grau. Le député de La République en marche va porter plainte, car « vouloir mettre le feu, c’est vouloir porter atteinte à la vie de personnes : moi-même, mais aussi tous les voisins dans l’immeuble ».

Romain Grau, candidat LRM aux municipales à Perpignan, y affrontera le député du Rassemblement national Louis Aliot, qui a aussi condamné « sans réserve » les dégradations commises « par quelques individus irresponsables » sur Twitter.

Jeudi, c’est la permanence de la députée LRM Barbara Bessot-Ballot à Vesoul (Haute-Saône) qui avait été prise pour cible par des agriculteurs lui reprochant d’avoir voté en faveur du traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (CETA). Un mur de ciment d’environ 2,5 m avait été érigé devant la porte du local.

« Ces attaques inacceptables portent atteinte au fondement même de notre démocratie », a réagi samedi dans un communiqué le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, qui veut mettre « la même énergie à lutter contre l’“agribashing” que contre l’antiparlementarisme ».