L’affaire est suivie au plus haut niveau de l’Etat. Après s’être entretenu avec le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, le premier ministre, Edouard Philippe, a fait mardi 30 juillet une déclaration sur la mort de Steve Maia Caniço, dont le corps a été retrouvé lundi à Nantes, plus d’un mois après sa disparition.

Le chef du gouvernement a cité le rapport de l’inspection générale de la police nationale (IGPN, police des polices), selon lequel « il ne peut être établi de lien entre l’intervention des forces de police et la disparition » du jeune homme de 24 ans. Les conclusions de l’enquête administrative de l’IGPN, demandée par M. Castaner après l’opération de police qui a viré à la catastrophe dans la nuit du 21 au 22 juin à Nantes, doivent être rendues publiques.

L’inspection générale de l’administration saisie

« Plus de cinq semaines après les faits, le déroulement de cette soirée reste confus. Je ne peux m’en satisfaire », a cependant ajouté M. Philippe, qui a décidé de saisir « l’inspection générale de l’administration pour aller plus loin et comprendre les conditions d’organisation de l’événement par les pouvoirs publics, mairie et préfecture, ainsi que les organisateurs privés ». Les conclusions sont attendues « sous un mois » et seront elles aussi rendues publiques.

Steve Maia Caniço était porté disparu depuis le 22 juin, après avoir participé à une soirée techno, à l’occasion de la Fête de la musique. L’événement a dégénéré lorsque des policiers sont intervenus, autour de 4 heures du matin, pour demander que la musique s’arrête. De nombreux participants ont raconté avoir été aveuglés par un nuage de gaz lacrymogène, et certains ont chuté de plusieurs mètres dans le fleuve. Quatorze personnes ont été repêchées par les secours ce soir-là.