D’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 1 517 migrants ont trouvé la mort en tentant de traverser la Méditerranée. / SOCIAL MEDIA / SEA-EYE

Les 116 migrants bloqués depuis cinq jours sur le Gregoretti, un navire des garde-côtes italiens, pourront débarquer « dans les prochaines heures », a annoncé mercredi 31 juillet le ministre italien de l’intérieur, Matteo Salvini.

Le ministre et patron de la Ligue (extrême droite) bloquait l’arrivée des migrants dans l’attente d’un accord sur leur répartition en Europe. Mercredi, la Commission européenne a fait savoir qu’une solution avait été trouvée pour leur prise en charge : cinq Etats membres (la France, l’Allemagne, le Portugal, le Luxembourg et l’Irlande) et l’Eglise italienne ont accepté de les prendre en charge.

La Commission n’a pas précisé leur répartition précise mais, selon les indications fournies, plus de la moitié d’entre eux devraient rester en Italie, pris en charge par l’Eglise.

Quelques-uns déjà évacués

Partis de Libye à bord de deux embarcations distinctes, quelque 140 migrants avaient été secourus par des vedettes des garde-côtes jeudi – le jour où plus de 110 autres sont morts ou disparus dans un naufrage au large de la Libye. Ils avaient été transférés sur le Gregoretti, un navire ravitailleur de la marine italienne.

Six d’entre eux ont bénéficié d’une évacuation médicale immédiate vers l’île de Lampedusa, tandis qu’une femme enceinte de sept mois, ses deux jeunes enfants et son compagnon, avaient pu débarquer en Sicile.

Le Gregoretti a ensuite accosté dans la nuit de samedi à dimanche dans le port militaire d’Augusta, en Sicile, mais M. Salvini n’a laissé descendre que 16 personnes, dont 15 mineurs, lundi. Un autre migrant souffrant a pu débarquer mercredi à la mi-journée.

La Commission européenne a une nouvelle fois appelé les Etats membres à trouver une solution pérenne pour le débarquement des naufragés sauvés en mer, devenu un sujet de tensions au sein de l’Union européenne.