Au moins 28 personnes, « essentiellement des femmes et des enfants », sont mortes, mercredi 31 juillet au matin, dans l’ouest de l’Afghanistan lorsque leur autobus a sauté sur une bombe placée en bord de route. Les autorités ont imputé l’attentat aux talibans. Selon le porte-parole de la police dans la province de Farah (le bus circulant entre Kandahar et Herat), Muhibullah Muhib, la bombe était destinée à frapper les forces de sécurité.

Les services du gouverneur de Farah ont confirmé le bilan mais averti qu’il pourrait augmenter. Les talibans n’ont fait aucun commentaire dans l’immédiat.

Des milliers de civils morts

Ces décès surviennent au lendemain de la publication d’un rapport des Nations unies regrettant que les civils continuent de mourir et d’être blessés à un rythme « inacceptable » en dépit des discussions visant à mettre fin à des décennies de guerre.

Malgré une baisse de 27 % du nombre de victimes au premier semestre 2019 par rapport aux six premiers mois de 2018, 1 366 civils ont été tués et 2 446 blessés, a indiqué la Mission de l’ONU en Afghanistan (Manua) dans un rapport semestriel. Un tiers de ces victimes sont des enfants (327 morts et 880 blessés).

La Manua a souligné que davantage de civils ont été tués par les forces progouvernementales que par les groupes insurgés (717 morts contre 531), en grande partie du fait des frappes aériennes afghanes et américaines.

Les Etats-Unis ont engagé depuis l’année dernière un dialogue direct inédit avec les talibans dans l’espoir de trouver un accord de paix.

Pourparlers

Washington semble déterminé à accélérer ces pourparlers de paix, à l’approche des élections présidentielles afghane, prévue fin septembre, et américaine, en 2020.

Le négociateur américain Zalmay Khalilzad se trouve actuellement à Kaboul et se rendra dans les prochains jours à Doha, au Qatar, pour de nouvelles discussions avec les insurgés.

Si les deux parties parviennent à un accord, un dialogue « interafghan » entre talibans et une délégation afghane devrait ensuite s’ouvrir à Oslo, en Norvège.