Dans un parc de Hongkong, le 4 août. / Kin Cheung / AP

Le week-end de manifestations se poursuit à Honkong. Après une importante journée de mobilisation samedi, des milliers de manifestants prodémocratie ont de nouveau défilé dans la mégalopole du sur de la Chine, dimanche 4 août, attisant encore la colère de Pékin. L’agence officielle Chine nouvelle s’est élevée contre les « forces abjectes » menaçant les fondements du principe « un pays, deux systèmes » qui avait présidé à la rétrocession.

Hongkong, qui traverse sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession en 1997 par Londres en est à son neuvième week-end consécutif de manifestations, de plus en plus souvent suivies d’affrontements entre petits groupes radicaux et forces de l’ordre. « Le gouvernement central ne restera pas les bras croisés et ne laissera pas la situation se poursuivre », avertit l’agence.

Une grève générale prévue lundi

Mais les avertissements de Pékin ne semblent pas décourager les manifestants. Une grève générale est annoncée pour lundi. Dimanche, protestataires ont marché par milliers dans deux manifestations distinctes : le quartier résidentiel de Tseung Kwan O (est) et l’île de Hongkong, où la procession soit s’achever dans un parc tout proche du siège du Bureau de liaison, organe du gouvernement central chinois.

Il y a deux semaines, cet immeuble proche du front de mer et voisin du siège du gouvernement local avait été la cible de jets d’œufs par des manifestants qui avaient tagué sa façade. Pékin avait dénoncé des dégradations « absolument intolérables ».

Cette semaine, la garnison de l’Armée populaire de libération (APL) basée à Hong Kong a aussi lancé un avertissement au travers d’une vidéo musclée mettant en scène sa capacité d’intervention. Les autorités locales ont également durci le ton et une quarantaine de manifestants ont été inculpés pour participation à une émeute, une infraction passible de dix ans de prison.

Kin Cheung / AP