C’est une pratique généralisée dans les grandes entreprises proposant des assistants vocaux : une partie des enregistrements est envoyée à des humains, afin qu’ils vérifient le bon fonctionnement du logiciel en vue de l’améliorer.

Mais les utilisateurs des technologies d’Apple (Siri), d’Amazon (Alexa) ou encore Google (Assistant) étaient rarement au courant de l’existence de telles écoutes, généralement signalées dans les conditions d’utilisation de ces services, de façon plus ou moins claire.

C’est pourquoi la publication de plusieurs articles de presse à ce sujet ces derniers mois a fait grand bruit. Le dernier en date, paru le 26 juillet dans le Guardian, soulignait que des enregistrements effectués par erreur étaient parfois transmis à ces sous-traitants, et pouvaient contenir des informations particulièrement privées – scènes de sexe, détails personnels dans une conversation… Et bien que les enregistrements soient anonymisés avant d’être transmis, certains contenaient des informations permettant d’identifier la personne.

Enquête en Allemagne

Peu après la publication de cet article, Apple a annoncé vendredi 2 août la suspension temporaire de ce système, afin de le réexaminer. Et expliqué que ses clients auraient bientôt le choix d’y participer ou non.

Dans la foulée, Amazon lui a emboîté le pas, assurant que les utilisateurs d’Alexa pourraient désormais refuser que leurs enregistrements soient transmis à ces sous-traitants. L’entreprise n’a toutefois pas mis de coup d’arrêt au programme.

Google, de son côté, a suspendu temporairement son propre programme au début d’août, en Europe, après l’ouverture d’une enquête à ce sujet par le gendarme allemand des données personnelles.