L’AVIS DU « MONDE » - ON PEUT ÉVITER

On appelle cela un spin-off, soit prendre deux personnages secondaires venus d’une saga et en faire les héros d’un nouveau film, dérivation d’une franchise garantissant au spectateur le confort de se trouver en terrain connu tout en proposant le jeu d’une variation infime sur les mécanismes de la série.

Il est assez facile de décortiquer ce nouvel opus et d’en mettre à nu les deux composantes. Fast & Furious : Hobbs & Shaw est constitué, pour sa partie « psychologique », d’un affrontement entre les deux personnages principaux dont on comprend qu’ils se détestent, pour des raisons nées dans un des épisodes précédents et auxquelles on peut être parfaitement indifférent.

Plasticité irréaliste

Sa seconde caractéristique consiste dans cette multiplication de spectaculaires scènes de poursuites automobiles ou autres (motos, hélicoptère) avec la plasticité irréaliste que permettent les effets spéciaux numériques aujourd’hui.

Le cynisme du projet est palpable. Notamment dans la façon dont le conflit entre Hobbs (Dwayne Johnson) et Shaw (Jason Statham) est restitué par des scènes surjouées et auxquelles le cabotinage d’acteurs qui ne semblent pas vraiment croire à ce qu’ils font fait perdre toute crédibilité. Pour le reste, il faut sans doute aimer ces gigantesques cartoons que sont devenus ces films hollywoodiens infantiles construits sur les mêmes mécanismes déclinés à l’infini.

FAST & FURIOUS : Hobbs & Shaw / Bande-Annonce 3 VF [Au cinéma le 7 août]
Durée : 02:26

Film américain de David Leitch. Avec Dwayne Johnson, Jason Statham, Idris Elba (2 h 16). www.universalpictures.fr/micro/hobbs-and-shaw