M. Michel est mort lundi, renversé par une camionnette, à l’âge de 76 ans. / VALERIE LE PARC /NICE MATIN/MAXPPP

La mort du maire de Signes rappelle les risques qu’encourent les maires. Jean-Mathieu Michel, maire de cette petite ville du Var depuis 1983, a été renversé, lundi 5 août, par une camionnette alors qu’il voulait verbaliser ses occupants pour dépôt illégal de gravats, un problème récurrent dans la région.

Emmanuel Macron a adressé une lettre de condoléances à sa famille et salue « avec respect le dévouement inlassable de cet élu qui servait sa commune et ses habitants depuis plus de quarante ans et dont le dernier geste même traduisait le souci de son territoire et son implication à y faire respecter la loi pour le bien de tous ».

Mercredi, la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa a réagi en estimant que le mandat de maire était « extrêmement difficile et (qu’)on doit davantage le soutenir ». Un projet de loi, diligenté par le ministre chargé des collectivités territoriales, Sébastien Lecornu, pour « mieux sécuriser les parcours des élus et des maires » sera présenté à la rentrée, a-t-elle rappelé.

Consultation des maires

De son côté, la commission des lois du Sénat a lancé une consultation, avec l’Association des maires de France, sur les violences que subissent les maires. Pour la commission, cet événement met en lumière « l’insécurité à laquelle les maires peuvent être confrontés dans l’exercice de leurs missions quotidiennes ». Nombre d’entre eux « rencontrent des phénomènes d’incivilités et subissent des mises en cause injustifiées. Certains ont fait l’objet de menaces, voire d’atteintes à leur intégrité physique », souligne l’institution dans un communiqué.

Un questionnaire, doublé d’une consultation en ligne sur le site du Sénat, leur sera adressé. Les réponses seront reçues jusqu’au 15 septembre et la commission procédera à une série d’auditions. Elle examinera ensuite « le plan d’action nécessaire » pour que les maires puissent exercer leurs fonctions « dans des conditions qui préservent leur sécurité et la dignité de leur mandat ».