Depuis la première manifestation, le 20 juillet, lors de laquelle 20 000 personnes ont défilé dans les rues de Moscou, l’opposition ne désarme pas en Russie. Malgré l’interpellation de milliers de personnes, dont les principales figures de l’opposition, comme Alexeï Navalny (à présent hospitalisé pour une « grave réaction allergique »), la capitale russe continue d’accueillir chaque week-end des manifestations non autorisées hostiles au pouvoir de Vladimir Poutine.

Comment expliquer un tel mouvement, le plus important depuis près de dix ans ? Entre la cote de popularité du président russe, au plus bas depuis 2013, et les manœuvres politiques visant à éliminer toute concurrence aux élections municipales du 8 septembre, retour sur les origines des manifestations.