Des habitants de l’Etat de Mon sur le lieu du glissement de terrain, samedi 10 août. / SAI AUNG MAIN / AFP

Un glissement de terrain provoqué par des pluies de mousson a fait au moins 22 morts et des dizaines de blessés dans un village de l’est de la Birmanie, tandis que des dizaines d’habitants sont portées disparus, selon un nouveau bilan publié samedi 10 août.

Des images aériennes filmées par l’Agence France presse (AFP) montrent un flanc de colline éventré par une coulée de boue qui s’est déversée, vendredi 9 août au matin, sur le village de Ye Pyar Kone de l’Etat Mon, dans le sud du pays, emportant seize maisons et un monastère.

Les sauveteurs ont travaillé toute la nuit pour tenter de retrouver des survivants. Samedi matin, ils ont évacué plusieurs victimes, chargeant les corps recouverts d’un plastique bleu à l’arrière d’un camion. « Le bilan est maintenant de 22 morts et 47 blessés », a annoncé Myo Min Tun, un responsable local à l’AFP.

Les autorités sont toujours sans nouvelle d’une centaine d’autres villageois, sur les 169 habitants que compte habituellement la zone touchée. Mais certains pourraient avoir été absents au moment du glissement de terrain. Les images montrent des restes de toitures bleues emportées par la boue, tandis qu’en bas de la colline, des débris d’habitations côtoient des camions renversés, témoignant de la force du torrent.

« J’ai entendu un énorme vacarme »

Htay Htay Win, 32 ans, est toujours sans nouvelles de deux de ses filles et de cinq autres membres de sa famille. « J’ai entendu un énorme vacarme et en me retournant, j’ai vu ma maison emportée par la boue », a-t-elle témoigné. Les averses torrentielles ont fait sortir les rivières de leur lit, et les populations vivant près des côtes ont été averties des risques de grandes marées.

Dans le village de Shwegyin, dans la région de Bago (sud), seuls des toits de maisons dépassaient des flots de la rivière Sittaung en crue, tandis que des habitants tentaient de fuir à pied ou en bateau. Selon les autorités, les inondations ont déjà forcé au moins 30 000 personnes à quitter leur domicile, principalement dans la région de Bago et dans les Etats Mon et Karen.