L’armée israélienne a affirmé, samedi 10 août, avoir tué quatre ressortissants Palestiniens, selon elle « armés », alors qu’ils se rapprochaient de la frontière avec Israël depuis la bande de Gaza et que l’un d’entre eux l’avait traversé, selon les déclarations d’un porte-parole auprès de l’Agence France presse (AFP).

« L’armée a ouvert le feu après qu’un des terroristes a traversé la barrière et lancé une grenade sur les militaires » a déclaré le représentant de l’armée israélienne. « Les patrouilles ont repéré plusieurs terroristes approchant de la barrière dans le sud de la bande de Gaza. Les terroristes étaient équipés de fusils d’assaut de type AK-47, de lance-grenades et de grenades », a ensuite indiqué l’armée dans un communiqué.

Protestations hebdomadaires

Depuis mars 2018, la bande de Gaza est le lieu, le long de la barrière frontalière avec Israël, de protestations hebdomadaires généralement accompagnées de violences, pour réclamer notamment la levée du strict blocus israélien imposé depuis plus de dix ans.

Au moins 301 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis cette date, pour la grande majorité lors des heurts qui accompagnent ces rassemblements. D’autres sont morts dans des frappes israéliennes, en représailles à des actes hostiles en provenance de l’enclave. Sept Israéliens ont également été tués dans le cadre de ces violences.

Les manifestations sont moins importantes ces derniers mois à la suite d’une trêve conclue entre Israël et le mouvement du Hamas – qui contrôle la bande de Gaza – sous l’égide de l’Égypte et de l’ONU.

Les tirs de samedi interviennent alors que les forces de sécurité israéliennes poursuivent leurs recherches pour retrouver les responsables du meurtre d’un soldat israélien, retrouvé poignardé, jeudi 8 août, près d’une colonie juive en Cisjordanie occupée.