Alain Robert à Hongkong, en Chine, le 16 août. / ANN WANG / REUTERS

Le « Spiderman » français Alain Robert a escaladé vendredi 17 août au matin un gratte-ciel de Hongkong avant d’y déployer une « banderole de la paix », au moment où le territoire semi-autonome vit sa pire crise politique avec des manifestations quasi quotidiennes pour réclamer plus de démocratie.

Le grimpeur de 57 ans, qui s’est spécialisé dans l’escalade d’immeubles, a gravi les 68 étages du Cheung Kong Center, dans le quartier financier de Central, alors que le temps était chaud et humide.

Lors de cette ascension, il a déployé une banderole figurant les drapeaux chinois et hongkongais réunis, ainsi qu’une poignée de mains.

Avant de commencer à escalader le bâtiment, il a rendu public un communiqué pour expliquer que cette action était « un appel urgent à des consultations entre les Hongkongais et leur gouvernement ».

Faire « baisser la température »

« Peut-être que ce que je fais fera baisser la température et provoquera des sourires. C’est en tout cas ce que j’espère », a-t-il dit dans un communiqué.

Hongkong est depuis début juin le théâtre de manifestations monstres, et parfois violentes. La mobilisation, qui était née du rejet d’un projet de loi qui visait à autoriser les extraditions vers la Chine continentale, a considérablement élargi ses revendications, demandant désormais notamment l’avènement du suffrage universel. Ce mouvement constitue pour les autorités hongkongaises et pour Pékin le plus gros défi dans l’ex-colonie britannique depuis sa rétrocession en 1997.

M. Robert est maintes fois venu à Hongkong escalader ses immeubles. La ville compte la concentration de gratte-ciel la plus élevée au monde. Il avait notamment escaladé deux fois le Cheung Kong Center