Un sauveteur à la recherche de Simon Gautier, près de Policastro, le 16 août 2019. / HO / AFP

Les secouristes comptaient sur des renforts et de « nouvelles données » géographiques, samedi 17 août dans le sud de l’Italie, pour tenter de retrouver Simon Gautier, un jeune randonneur français qui s’est blessé il y a huit jours dans une vaste zone rocheuse.

« Les recherches ont repris ce matin à 6 heures et de nouvelles équipes de secours alpin doivent arriver », a déclaré un responsable des forces de l’ordre. « Nous attendons aussi dans la journée de nouvelles données pour essayer de resserrer la zone de recherches, qui est très vaste. »

140 km²

Le Français de 27 ans, qui vit depuis deux ans à Rome, où il prépare une thèse en histoire de l’art, randonnait près de Policastro, à 200 kilomètres au sud de Naples. Vendredi 9 août, vers 9 heures du matin, M. Gautier avait appelé les secours avec son portable. Selon l’enregistrement de l’appel diffusé par des médias italiens, il a déclaré être tombé d’une falaise et s’être cassé les deux jambes, mais sans pouvoir dire où il se trouvait, « au milieu de nulle part, sur la côte ». Il randonnait près de Policastro, à près de 200 kilomètres au sud de Naples. Faute de données fiables sur la localisation de son téléphone, qui ne répond plus, la zone de recherches, s’étend pour l’instant sur 140 km² et déborde en Calabre. « Il y a très peu d’antennes dans cette région inhabitée pouvant permettre une localisation précise de l’appel passé », a expliqué le responsable des forces de l’ordre.

Sur les réseaux sociaux, une amie du jeune homme présente sur place a annoncé que les enquêteurs avaient maintenant « la certitude » que le randonneur était parti avec des réserves de vivres et de l’eau qui pourraient lui permettre de survivre « plus de quinze jours ».

« Il faut qu’on nous aide »

Sur place, la mère du randonneur a jugé jeudi que les effectifs déployés sont insuffisants. « Il nous faut de l’aide, nous sommes à plus de sept jours, c’est insupportable », a-t-elle confié à RTL :

« Le terrain est très difficile d’accès et ils ne sont que douze pompiers à pouvoir accéder, c’est absolument insuffisant. (…) Il faut que la France ou l’Italie envoient des pompiers formés à la haute montagne, des spéléologues… Il faut beaucoup plus d’équipes que ça. Même avec la meilleure volonté du monde, les équipes en place, qui travaillent beaucoup, ne peuvent pas couvrir toute la zone. »

Une quinzaine d’amis de l’étudiant sont également arrivés sur place pour participer aux recherches.