Une femme devant le consulat général britannique à Hongkong, le mardi 20 août. / ANTHONY WALLACE / AFP

Les autorités chinoises ont confirmé, mercredi 21 août, avoir placé pour quinze jours en « détention administrative » un employé du consulat britannique à Hongkong dans la ville de Shenzhen, répondant aux inquiétudes du Royaume-Uni dont les autorités s’étaient dit, mardi, « préoccupées » par l’annonce de sa disparition.

La porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Geng Shuang, a déclaré mercredi que Simon Cheng, 28 ans, était détenu dans la ville limitrophe du territoire à statut spécial pour avoir enfreint une loi sur la sécurité publique. Lors d’une prise de parole devant la presse, Geng Shuang n’a pas apporté plus de détails et a souligné qu’il n’était pas de nationalité britannique mais hongkongaise, « c’est-à-dire chinoise ». « Il s’agit donc entièrement d’une affaire intérieure chinoise », a insisté le porte-parole.

« Prie pour moi »

Un rassemblement de soutien intitulé « Sauvez Simon Cheng » est prévu dans la soirée de mercredi devant le consulat britannique à Hongkong. Son arrestation alimente les tensions entre Londres et Pékin alors qu’une partie de la population du territoire à statut spécial, rétrocédé à la Chine par le Royaume-Uni en 1997, manifeste depuis plus de deux mois contre l’influence continentale sur la région.

L’annonce du gouvernement chinois concernant Simon Cheng intervient au lendemain de prises de paroles de sa famille et de sa compagne, ainsi que des autorités britanniques, s’inquiétant de l’absence de nouvelles données par l’employé du consulat hongkongais après un séjour en Chine continentale, le 8 août.

« Nous sommes démunis et très inquiet du sort de Simon. Nous espérons qu’il puisse retourner à Hongkong le plus rapidement possible », a confié, mercredi, sa famille sur Facebook. La veille, la compagne de M. Cheng expliquait au quotidien britannique The Guardian avoir échangé avec lui tout au long de son séjour jusqu’à l’approche de son retour, le 8 août, retranscrivant son dernier message : « Je m’apprête à traverser la frontière… Prie pour moi. »

Pourquoi Hongkong est (encore) dans la rue
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