Un « terroriste » et un officier de police sont morts au Cachemire sous contrôle indien dans une fusillade qui a opposé des activistes aux forces de sécurité, a indiqué la police mercredi 21 août. L’incident s’est déroulé dans le district de Baramulla, dans le nord du Cachemire. C’est le premier à être rapporté par les autorités indiennes depuis qu’elles ont révoqué le statut d’autonomie spéciale dans la partie du Cachemire qu’elles contrôlent.

« Un terroriste a été tué (…), des armes et des munitions ont été découvertes », a indiqué la police sur Twitter, précisant qu’un officier de police avait été tué et qu’un autre blessé dans l’incident était traité dans un hôpital militaire. Dans un autre Tweet, la police a identifié l’activiste abattu comme étant affilié au Lashkar-e-Toiba (LeT), une organisation armée basée au Pakistan, accusée par New Delhi et Washington d’avoir organisé les attaques sanglantes de Bombay en 2008.

Zone sous tensions

Un blocage des communications et de fortes restrictions à la circulation avaient été imposés par les autorités indiennes la veille de l’annonce, le 5 août, de la révocation de l’article 370 de la Constitution, qui conférait ce statut d’autonomie spéciale à la région himalayenne.

Les affrontements sont fréquents entre les forces de sécurité indiennes et les militants opposés à la domination indienne. Des dizaines de milliers de personnes, pour la plupart civiles, ont perdu la vie au cours des trente dernières années, ajoutant au ressentiment envers New Delhi. Quelque 80 000 paramilitaires indiens supplémentaires ont été déployés dans le Cachemire indien. Un demi-million de soldats s’y trouvent déjà en temps normal.

L’Inde et le Pakistan, qui se sont partagé le territoire du Cachemire après leur indépendance en 1947, se sont depuis livrés trois guerres, dont deux à propos du Cachemire.