Le FBI ne connaît pas suffisamment les détails techniques de la faille pour la révéler à Apple. | Marcio Jose Sanchez / AP

Le FBI ne va pas communiquer à Apple le détail de la faille de l’iPhone qu’il a exploitée pour accéder aux données du téléphone de l’un des terroristes de San Bernardino, selon le Wall Street Journal, confirmant une information de l’agence Reuters.

Le FBI a acheté à une tierce partie un outil qui est parvenu à débloquer l’iPhone 5C retrouvé chez Syed Rizwan Farook, l’un des deux terroristes de San Bernardino. Ne disposant pas du code, la police fédérale n’était pas parvenue à déverrouiller le téléphone, et avait attaqué Apple en justice pour forcer l’entreprise à l’aider à déjouer les mécanismes de protection intégrés au téléphone. Avant d’abandonner la bataille judiciaire après avoir trouvé une solution alternative.

En théorie c’est la Maison Blanche qui décide si une faille informatique doit être communiquée, ou non, à un fabricant. Mais le FBI va expliquer dans les prochains jours à la Maison Blanche qu’il ne connaît pas les détails techniques de la faille – contrairement à l’entreprise avec laquelle il a fait affaire – ce qui va lui permettre de faire l’économie du processus de divulgation.

Les défenseurs de la vie privée, en ligne avec Apple, veulent que le FBI révèle à l’entreprise la faille exploitée par son outil afin qu’elle puisse le corriger, accroissant ainsi la sécurité de tous les utilisateurs de ses téléphones, les protégeant des pirates et des criminels. Le FBI a justement annoncé mardi 26 avril avoir communiqué pour la première fois à Apple les détails d’une vulnérabilité dans ses appareils. Une vulnérabilité qu’Apple avait corrigée dans les dernières versions de ses logiciels. Comme pour prouver, malgré tout, sa bonne volonté.