Le navire humanitaire « Open-Arms » à son arrivée sur l’île italienne de Lampedusa, le mardi 20 août. / Salvatore Cavalli / AP

La France va envoyer en Italie une délégation de l’Office de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) pour étudier les situations de « la quarantaine » de migrants du navire humanitaire Open-Arms qu’elle s’est engagée à accueillir, a fait savoir, mercredi 21 août, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.

Les migrants recueillis en Méditerranée par l’Open-Arms ont débarqué dans la nuit de mardi à mercredi sur l’île italienne de Lampedusa, en application d’une décision de justice prise compte tenu des fortes tensions à bord après des jours de surplace à quelques encablures de la côte.

Ils étaient 147 à bord à l’arrivée du navire humanitaire près de Lampedusa jeudi, et un peu plus de 80 après l’évacuation vers l’île de plusieurs personnes ayant sauté à l’eau mardi et de plusieurs dizaines de mineurs ou de malades ces derniers jours.

Une « quarantaine » de personnes en France

Paris s’est engagé à accueillir « une quarantaine de personnes qui pourront demander l’asile en France », a rappelé Sibeth Ndiaye lors du compte rendu du conseil des ministres et « a envoyé sur place, ou va le faire, dans les tout prochains moments une délégation de l’Ofpra qui permettra d’examiner les situations ».

En tout état de cause, a-t-elle ajouté, « ces situations nous rappellent avec acuité l’importance d’avoir un mécanisme de gestion des questions migratoires qui se fasse à l’échelle européenne parce que, sans cela, ces situations se répéteront et ne sont évidemment pas acceptables pour les migrants » qui tentent des traversées de la Méditerranée.

Après l’arrivée à terre des rescapés de l’Open-Arms, l’Ocean-Viking, dernier bateau humanitaire présent en Méditerranée, attendait toujours mercredi la désignation d’un port où débarquer les 356 personnes qu’il a recueillies à son bord.