Tchad : le président Idriss Déby réélu pour un cinquième mandat
Tchad : le président Idriss Déby réélu pour un cinquième mandat
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 26 ans, a été réélu avec 61,56 % des voix au premier tour de l’élection présidentielle du 10 avril, selon les résultats provisoires publiés jeudi par la commission électorale.
Le président tchadien, Idriss Déby, au pouvoir depuis 1990, a été réélu pour un cinquième mandat. | TIKSA NEGERI / REUTERS
Au pouvoir depuis 26 ans, le président tchadien Idriss Déby a été réélu pour un cinquième mandat en recueillant 61,56 % des voix au premier tour le 10 avril, selon les résultats provisoires publiés jeudi 21 avril au soir par la commission électorale.
Le chef de l’opposition, Saleh Kebzabo, arrive en deuxième position avec 12,80 % des voix. Laokein Kourayo Medar, maire de Moundou, capitale économique située dans le sud, est en troisième position avec 10,69 % des suffrages. Plus de six millions d’électeurs étaient inscrits et le taux de participation est monté jusqu’à 71 %.
Au total, 13 candidats se présentaient à cette élection dont Idriss Deby. Disposant des structures d’Etat et de moyens financiers nettement supérieurs à ses adversaires, le chef de l’Etat sortant était le grand favori. Sa victoire a été saluée par des coups de canon et des rafales de fusil automatique par les militants de son parti, le Mouvement patriotique du salut (MPS), qui s’étaient donné rendez-vous sur la vaste place de la Nation de N’Djamena, face au Palais présidentiel.
L’opposition dénonce un « hold-up électoral »
Idriss Déby a fait campagne en se présentant comme le seul en mesure de prendre les mesures nécessaires pour garantir la stabilité dans la région. L’armée tchadienne est notamment engagée contre les organisations islamistes liées à Al Qaïda au Mali et contre le groupe Boko Haram au Nigeria.
Avant la publication de ces résultats, huit candidats dont le chef de l’opposition avaient accusé le pouvoir de fraude et de « hold-up électoral », estimant qu’aucun candidat « ne peut l’emporter au premier tour » au vu des résultats dont ils disaient disposer. Le conseil constitutionnel doit avaliser ces résultats dans les prochains jours.