Le compte Twitter du président de Radio Courtoisie bloqué en France
Le compte Twitter du président de Radio Courtoisie bloqué en France
Le militant d’extrême droite Henri de Lesquen avait posté un message, signalé par la Licra, accusant « les chefs bolcheviks, en majorité juifs » de génocide.
Le compte Twitter du président de Radio Courtoisie et militant d’extrême droite, Henri de Lesquen, a été bloqué en France, après un signalement de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) auprès de Twitter, rapporte Buzzfeed France. Coutumier des déclarations provocantes contre les juifs ou la « musique nègre », M. de Lesquen annonce qu’il sera candidat à l’élection présidentielle et prône « l’abolissement de l’Etat de droit cosmopolite ».
Le compte a été bloqué en France après le signalement d’un message accusant « les chefs bolcheviks, en majorité juifs » de génocide. Ce qui constitue à la fois, argue la Licra, une diffamation à caractère racial et une négation de crime contre l’humanité.
Twitter procède de temps à autre à des blocages géographiques de compte, lorsque le réseau social estime que le contenu est bien illégal dans un pays mais ne le sera pas dans la plupart des autres. En Turquie, par exemple, des contenus et des comptes sont régulièrement bloqués pour « insultes envers Ataturk », le fondateur de l’Etat, dont l’image est particulièrement protégée par la loi turque.
Modération très permissive
Twitter a régulièrement été critiqué pour sa politique de modération jugée trop permissive. En 2013, le réseau social avait été assigné en justice à Paris par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF). Il avait alors dû mettre en place un module de signalement des contenus plus accessible sur son site.
A la mi-mai, une étude menée conjointement par l’UEJF, SOS Homophobie et SOS Racisme avait montré que Twitter est bien plus permissif que ne le sont Facebook ou YouTube. Après avoir signalé des centaines de messages haineux, les associations avaient constaté que seuls 7 % des signalements sur Twitter aboutissaient à la suppression d’un message, contre plus d’un tiers sur Facebook.