Le président américain Barack Obama, la chancelière allemande Angela Merkel, le premier ministre italien Matteo Renzi et le président du Conseil européen Donald Tusk lors du G7 à Shima, au Japon | CAROLYN KASTER / AFP

Les dirigeants du G7 ont fait vendredi 27 mai de la croissance mondiale leur « priorité urgente », à l’issue d’un sommet de deux jours au Japon. Estimant que « la croissance mondiale reste modérée et en-dessous de son potentiel tandis que persistent les risques d’une croissance faible », les dirigeants ont « réitéré leur engagement à utiliser tous les outils de politique économique – monétaire, budgétaire et structurelle – individuellement et collectivement ».

Sur les réformes de fond de leurs sociétés et de leurs économies, les dirigeants ont dit s’engager « à faire avancer les réformes structurelles pour doper la croissance, la productivité et le potentiel de production et à donner l’exemple en relevant les défis structurels ».

Les sept pays se sont engagés à éviter toute dévaluation compétitive de leurs devises, en mettant en garde contre les mouvements de change incontrôlés. L’annonce représente un compromis entre le Japon, qui a menacé d’intervenir sur sa monnaie pour empêcher de brusques appréciations du yen, et les Etats-Unis, opposés par principe à toute intervention sur les marchés.

Le « Brexit », « nouveau risque grave pour la croissance »

Mais plus immédiatement, une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) à l’issue du référendum prévu le 23 juin serait un risque grave pour la croissance mondiale, ont déclaré les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, l’Allemagne, le Canada et le Japon. « Une sortie du Royaume-Uni de l’UE renverserait la tendance à une expansion du commerce mondial et de l’investissement, ainsi que des emplois qu’ils créent, et elle serait un nouveau risque grave pour la croissance », ont-ils expliqué.

« Ce n’était pas un sujet. Mais (…) tous ceux qui étaient assis autour de la table souhaitaient que le Royaume-Uni reste dans l’UE », a affirmé la chancelière allemande, Angela Merkel, à des journalistes. « Mais la décision revient aux électeurs britanniques », a-t-elle ajouté.

Les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats-Unis, du Japon, de l’Allemagne, de la France, du Royaume-Uni, de l’Italie et du Canada promettent en outre de tout faire pour que l’accord de Paris sur le climat entre en vigueur avant la fin de l’année.