SNCF : un projet d’accord sur le temps de travail soumis à la signature des syndicats
SNCF : un projet d’accord sur le temps de travail soumis à la signature des syndicats
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Les organisations syndicales ont jusqu’au 14 juin pour se prononcer. Le mouvement de grève des cheminots devait entraîner mardi de nouvelles perturbations.
Les discussions sur l’organisation du temps de travail à la SNCF, débutées lundi 6 juin, se sont poursuivies jusqu’à mardi 7 juin très tôt dans la matinée à la SNCF, où la grève des cheminots devait entraîner mardi de nouvelles perturbations, au septième jour du conflit. A l’issue de cette réunion, un projet d’accord a été ouvert à la signature, a annoncé, mardi matin, la direction.
« L’accord est soumis à signature des organisations syndicales jusqu’au 14 juin », a déclaré Eric Meyer, négociateur de SUD-Rail. il a précisé que le texte prévoyait « l’introduction d’un régime dérogatoire qui permettra à la direction de remettre en cause chaque disposition reprise dans l’accord ».
Le président François Hollande a estimé dans une interview à La Voix du Nord, mardi, que « le gouvernement a[vait] montré sa volonté de dialogue ».
« Il y a un moment où, selon une formule célèbre, il faut savoir arrêter une grève », a-t-il lancé.
La CFDT et l’UNSA devraient a priori signer ce texte. SUD-Rail et la CGT, qui ont reconduit leur mouvement de grève mardi, devraient préciser leurs positions aujourd’hui ou demain. « On consulte nos structures », a déclaré M. Meyer.
Jusqu’à la réunion de lundi, pour ces deux derniers syndicats, l’accord d’entreprise en discussion n’était « pas au niveau » pour préserver les dispositions actuelles pour les cheminots. A ces revendications s’ajoute leur opposition au projet de loi travail, un texte porteur de « régressions sociales ».
Un coût de 15 millions à 20 millions par jour
Le taux de grévistes à la SNCF, toutes catégories confondues, est passé lundi sous les 10 %, mais plus d’un conducteur sur deux et un contrôleur sur trois étaient encore en grève, selon l’entreprise.
Le trafic ferroviaire sera encore perturbé mardi, mais moins que lundi, avec en moyenne quatre Intercités sur dix, deux TGV sur trois et six TER sur dix, selon les prévisions mises à jour de la SNCF.
Les Intercités rouleront au rythme de quatre trains sur dix (aucune circulation de nuit) et les Transiliens et RER, touchés à la fois par le mouvement social et les crues, à celui d’un train sur deux. Si un trafic normal est annoncé sur le RER A, toutes les autres lignes RER sont touchées par la grève et/ou les crues.
Côté TGV, le service redeviendra normal sur l’axe nord. L’axe sera desservi par huit rames sur dix, l’axe Atlantique par deux sur trois, l’axe sud-est restera le plus perturbé, avec un TGV sur deux. Quant aux TGV à bas prix Ouigo, neuf sur dix devraient circuler. A l’international, le trafic sera quasi normal.
Selon une porte-parole de l’entreprise, la grève à la SNCF coûte entre 15 millions et 20 millions d’euros par jour à l’entreprise. Cette estimation inclut « le manque à gagner des billets non vendus, les remboursements et les substitutions » de trains par des autocars.