Soudan du Sud : Salva Kiir nomme un nouveau vice-président
Soudan du Sud : Salva Kiir nomme un nouveau vice-président
Le Monde.fr avec AFP
Le président Kiir a désigné Taban Deng au poste de vice-président qu’occupait jusqu’à présent son grand rival, Riek Machar, qui a quitté Juba.
Le général Taban Deng (ici en janvier 2014) a été nommé vice-président du Soudan du Sud à la place de Riek Machar, le 25 juillet 2016. | ? Stringer . / Reuters / REUTERS
Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a annoncé lundi 25 juillet avoir nommé Taban Deng comme vice-président, en lieu et place de son grand rival Riek Machar, qui a fui la capitale Juba après les violents combats de début juillet.
Actuel ministre des mines dans le gouvernement d’union nationale, Taban Deng avait été désigné samedi par une partie des responsables de l’ancienne rébellion pour occuper les fonctions de vice-président, si Riek Machar ne revenait pas à Juba. Sa nomination ne fait que confirmer les dissensions qui agitent l’ex-rébellion et dont a su jouer le président Kiir, qui a réussi à mettre sur la touche, au moins provisoirement, son principal rival.
Taban Deng démis de ses fonctions
Riek Machar, qui bénéficie encore du soutien de nombreux cadres de l’ex-rébellion, s’était employé à l’avance à rejeter la validité d’une nomination de Taban Deng au poste de vice-président. Vendredi, il avait en effet démis ce dernier de ses fonctions ministérielles.
Riek Machar a fui la capitale sud-soudanaise dans la foulée des combats meurtriers qui y ont opposé ses forces à celles de Salva Kiir, du 8 au 11 juillet, période symbolique marquant le cinquième anniversaire de l’indépendance du pays.
Le président Kiir avait lancé la semaine dernière à Riek Machar un ultimatum de 48 heures, expirant le 23 juillet, pour qu’il rentre à Juba afin de poursuivre la mise en application d’un accord de paix signé en août 2015, censé mettre un terme à une guerre civile dévastatrice déclenchée en décembre 2013. Mais M. Machar, dont les proches affirment qu’il se trouve toujours dans « les environs » de la capitale, estime que sa sécurité n’est pas garantie dans la capitale et a conditionné son retour au déploiement d’une force d’intervention envisagée par les pays de la région.