« Effroi » devant « la barbarie », appels à la « cohésion » et à « refuser l’emballement », demandes d’un changement de stratégie et de plus de fermeté, mise en cause de la « responsabilité de ceux qui nous gouvernent »L’attentat contre une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, au cours de laquelle le prêtre auxiliaire de la paroisse a été tué, a donné lieu à une multitude de réactions politique au sein de la majorité et de l’opposition.

  • A gauche : « Nous devons être dans un bloc que personne ne doit pouvoir fissurer »

Le président François Hollande s’est rapidement rendu sur place avec le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, déclarant :

« Nous sommes face à une épreuve, une de plus, parce que la menace reste très élevée après ce que nous avons vécu ces derniers jours et ces dernières années. Nous sommes face à un groupe, Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique], qui nous a déclaré la guerre. Nous devons mener cette guerre par tous les moyens dans le respect du droit, ce qui fait que nous sommes une démocratie.
Ce que veulent faire ces terroristes, c’est nous diviser. (…) Ce sont les catholiques qui ont été frappés, tous les catholiques, mais ce sont tous les Français qui se sentent concernés. C’est pourquoi nous devons être dans une cohésion, dans un ensemble, dans un bloc que personne ne doit pouvoir fissurer. »

François Hollande : "Daech nous a déclaré la guerre"
Durée : 03:27

Le premier ministre, Manuel Valls, a également réagi sur Twitter :

Claude Bartolone, président PS de l’Assemblée nationale, a fait part de son « effroi » et de son « immense tristesse » :

« Ces barbares veulent installer la terreur et la division dans notre pays. Plus que jamais, notre unité doit être notre force et notre arme de combat. La République répondra à la haine par la défense de ses valeurs. »

« En assassinant un prêtre durant l’office (…) les meurtriers ont frappé un symbole de notre histoire et de notre pluralité religieuse. Leur but est évident : semer les germes d’une nouvelle guerre de religions en notre sein », a déclaré Bruno Le Roux, chef de file des députés socialistes.

L’ancienne ministre Europe Ecologie-Les Verts, Cécile Duflot, a également réagi sur Twitter. Pour elle, il faut « encore une fois refuser l’emballement ».

  • A droite : « Nous devons être impitoyable »

Du côté de l’opposition, l’ancien président Nicolas Sarkozy a affirmé :

« Nous devons être impitoyable, les arguties juridiques, les précautions, les prétextes à une action incomplète, ne sont pas admissibles. »

M. Sarkozy a également déclaré que « cette situation doit nous conduire à la plus grande lucidité et à enfin comprendre que nous devons changer, profondément, la dimension, la mesure, la stratégie de notre riposte ».

Le président Les Républicains (LR) du Sénat, Gérard Larcher, a partagé sa « consternation » :

Plusieurs autres responsables de LR, comme Georges Fenech, président de la commission enquête attentat, et le sénateur Jean-Pierre Raffarin, mettent en garde contre le danger de tomber dans le piège de la guerre de religions. Quant au député de Lozère Pierre Morel, il estime « inacceptable » que les terroristes aient pu être connus des services de police.

Pour François Fillon, candidat à la primaire de la droite, s’indigner « ne suffit plus » :

  • A l’extrême droite : « la responsabilité de ceux qui nous gouvernent est immense »

La présidente du FN, Marine Le Pen, a dit rapidement son « épouvante » sur Twitter, en pointant la responsabilité de l’Etat islamique (EI), avant de publier ce message :

La nièce de Marine Le Pen, la députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen, a elle déclaré sur Twitter : « Ils tuent nos enfants, assassinent nos policiers et égorgent nos prêtres. Réveillez-vous ! #SaintEtienneduRouvray »