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Le rassemblement a commencé par une minute de silence à la mémoire des 270 personnes tuées dans le coup d’Etat raté de l’armée turque. Puis, les 40 000 manifestants rassemblés à Cologne, dimanche 31 juillet, ont chanté l’hymne turc et allemand.

L’importante manifestation était organisée par l’Union des démocrates européens turcs (UETD), favorable au président turc Recep Tayyip Erdogan, et son but était clair : soutenir le pouvoir turc, qui va de purge en purge, alors qu’il est la cible de critiques internationales.

Craignant que la manifestation et les prises de parole provoquent des incidents au sein de la communauté turque - la plus importante au monde avec 1,5 million de Turcs et 3 millions de personnes en incluant les Allemands d’origine turque - les Allemands ont refusé que M. Erdogan s’adresse à la foule à distance. Une décision, prise par la Cour constitutionnelle allemande, qualifiée d’« inacceptable » par la Turquie.

Aucun haut responsable turc n’a été autorisé à faire à discours, à part Akif Cagatay Kilic, ministre turc de la jeunesse et des sports.

Pas de discours d’Erdogan

OLIVER BERG / AFP

M. Erdogan a annoncé au cours du week-end vouloir contrôler directement les services de renseignement et les chefs d’état-major de l’armée. Près de la moitié des généraux (149) ont été limogés. Depuis le putsch raté, 18 699 personnes ont été placées en garde à vue et 10 137 d’entre elles ont été inculpées et placées en détention préventive, selon le gouvernement.

Les purges touchent aussi la presse, avec des dizaines de journalistes en prison et des médias d’opposition fermées, accusés, selon les médias proches du pouvoir, d’appartenir à « une organisation terroriste », celle du prédicateur Fethullah Gülen, en exil aux Etats-Unis, et dont Ankara réclame l’extradition.

Purges en Turquie : « C’est sans précédent »
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