Rixe de Sisco, en Corse : le procès de cinq hommes reporté au 15 septembre
Rixe de Sisco, en Corse : le procès de cinq hommes reporté au 15 septembre
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Les cinq hommes impliqués dans une rixe à Sisco, en Haute-Corse, devaient être jugés en comparution immédiate pour « violences en réunion » devant le tribunal correctionnel de Bastia.
Le procès des cinq hommes impliqués dans une rixe sur une crique de Sisco, en Haute-Corse, est reporté au 15 septembre. Ils devaient être jugés en comparution immédiate pour « violences en réunion » jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel de Bastia. Ces violences ont fait cinq blessés légers.
Les prévenus avaient été placés en garde à vue mercredi pour « des violences avec armes pour la partie maghrébine » et pour « violences en réunion pour les deux villageois », selon les termes du parquet.
Le procureur de Bastia, Nicolas Bessone, avait annoncé que la rixe n’avait pas pour origine le port d’un burkini, comme des participants l’avaient évoqué.
Les avocats des trois frères, Me Anaïs Colombani et Me Jean-Pierre Ribaut-Pasqualini, avaient indiqué avant la tenue du procès à la presse qu’ils allaient demander un report afin de favoriser un meilleur examen des dossiers de leurs clients. Ce qui leur a été accordé par le tribunal.
Dans un communiqué, le parti indépendantiste Corsica Libera de Jean-Guy Talamoni avait « appelé l’ensemble de ses militants et sympathisants » à venir soutenir les habitants de Sisco, « seules victimes dans cette affaire » et « obtenir (leur) relaxe ».
Les deux habitants de Sisco - un boulanger d’une cinquantaine d’années et un pompier volontaire de 22 ans, employé de la mairie - ont bénéficié d’une suspension de leur garde à vue mercredi soir, dans la foulée d’un rassemblement de soutien devant le camp militaire de Borgo où ils étaient interrogés.
Les trois frères de Bastia étaient demeurés en revanche en garde à vue. Ils sont connus des services de police, l’un « plus particulièrement pour un certain nombre d’infractions de droit commun, que ce soit du trafic de drogue ou des faits de rébellion », selon le procureur de la République de Bastia Nicolas Bessone. Lors d’une conférence de presse mercredi, le magistrat les a clairement désignés comme étant à l’origine des incidents de samedi qui avaient nécessité l’intervention de cent gendarmes et policiers pour ramener le calme.