Le nageur paralympique russe Alexander Makarov. | VASILY MAXIMOV / AFP

Les sportifs paralympiques russes, suspendus à cause du scandale de dopage d’Etat dans leur pays, seront bien privés des Jeux paralympiques de Rio, du 7 au 18 septembre, après le rejet de leur appel par le Tribunal arbitral du sport (TAS), plus haute instance de la justice sportive,mardi 23 août.

Le Comité international paralympique (IPC) avait annoncé le 7 août avoir suspendu le Comité paralympique russe à la suite du scandale de dopage d’Etat mis au jour ces derniers mois. « Notre décision s’est fondée sur le fait de savoir si la Russie pouvait respecter ses obligations vis-à-vis du code mondial antidopage. Et la Russie ne remplit pas les critères », avait alors expliqué le président de l’IPC, Philip Craven. Il avait fait état d’échantillons suspects concernant quarante-quatre sportifs paralympiques russes lors des JO de Sotchi, en 2014.

« Un système d’Etat qui triche avec les sportifs »

« C’est très lourd à porter, mais nous le devions, pour le bien du mouvement paralympique. (...) Il ne s’agit pas de sportifs qui se jouent d’un système, mais d’un système d’Etat qui triche avec les sportifs », avait fait valoir Philip Craven. Le ministre des sports russe, Vitali Moutko, avait alors dénoncé cette suspension qu’il avait qualifiée d’« inhumaine ».

En prenant cette décision radicale, l’IPC s’était montré plus strict que le Comité olympique international (CIO) et avait franchi le pas que ce dernier s’était refusé à franchir pour les Jeux olympiques de Rio, qui se sont achevés dimanche. Le CIO s’était en effet refusé à exclure des JO les athlètes russes en bloc, mais il avait laissé le choix à chaque fédération sportive internationale, avec un droit de regard final sur leur décision.

Au total, la Russie a été privée de 113 sportifs pour les JO, dont la quasi-totalité de ses athlètes (67 sur 68). Cela ne l’a pas empêchée de finir quatrième au tableau des médailles (56, dont 19 en or). Certains sportifs russes avaient contesté leur exclusion devant le TAS et ont eu gain de cause, au premier rang desquels Darya Klishina.