Des livres faits main, de précieux journaux à trois sous, des sculptures joliment imbéciles, des cartes postales enfin singulières… Le salon MAD, pour « Multiple Art Days », est une caverne d’Ali Baba pour tous les amateurs de curiosités éditoriales. Ces trois jours pour l’art multiple ont été montés par une grande militante de la démocratisation de l’art, Sylvie Boulanger, directrice du Centre national édition art image (CNEAI) de Chatou, et Michael Woolworth, de l’atelier de gravure duquel sortent des merveilles.

Réunissant une petite centaine d’éditeurs ultra-indépendants d’art contemporain, de la revue de dessin The Drawer à l’inventive maison Dilecta, MAD a grandi pour sa deuxième édition, et s’est choisi une scénographie toute en icebergs nomades. Où trônent d’insondables opus à tirage unique, comme ceux de François Righi, de petites œuvres autoproduites par des artistes défendus par le plasticien Mathieu Mercier (dont un très beau collage de Rainier Lericolais), ou des lithographies qui rendent accessibles les stars comme Laure Prouvost, Turner Prize 2013.

Le tout à prix doux… C’est bientôt Noël ? Alors, craquez pour le tee-shirt « touriste » du groupe Untel chez Michele Didier, ou les toutes nouvelles sculptures d’Anita Molinero, qui passe à l’imprimante 3 D tout en restant punk, chez Less is more. Car la philosophie de ce salon, c’est bien : « N’attendez pas, do it yourself ! »

La chemise « touriste » du groupe Untel, à vendre au salon MAD. | UNTEL/GALERIE MICHELE DIDIER

Salon MAD, « Multiple Art Days », La Maison rouge, 10, boulevard de la Bastille, Paris 12e. De midi à 18 heures. Tarif : 5 euros. Jusqu’au 2 octobre. multipleartdays.com