La tension ne diminue pas à Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique) depuis l’annonce de l’arrivée prochaine de soixante-dix migrants venant de la « jungle » de Calais qui va être démantelée d’ici à quelques semaines, comme l’a annoncé par François Hollande à la fin de septembre.

Mardi soir, des coups de feu ont été tirés sur la façade du bâtiment de l’ancien centre communal d’action sociale (CCAS) que devraient rejoindre les migrants dans quelques jours dans cette commune de 13 000 habitants. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie.

« Quatre coups de feu ont été tirés à l’aide d’un fusil de chasse : deux à l’encontre du bâtiment principal et deux autres à l’encontre d’un bâtiment annexe, a précisé une source proche du dossier à LCI. Un signalement a été donné. Mais l’auteur des coups de feu n’a pas été retrouvé. »

Samedi soir, une réunion publique est organisée à Saint-Brévin-les-Pins par ceux qui refusent l’accueil des réfugiés. Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait déclaré au début de septembre que le démantèlement de la zone nord du plus vaste bidonville de France, qui compte 7 000 migrants selon la préfecture du Pas-de-Calais, 10 000 selon les associations, devait « se faire par étapes, en commençant par créer davantage de places d’hébergement en France pour désengorger Calais ».