Paris : la piétonnisation des berges rive droite officialisée par un arrêté municipal
Paris : la piétonnisation des berges rive droite officialisée par un arrêté municipal
Le Monde.fr avec AFP
La décision, portée par Anne Hidalgo, suscite depuis des mois une levée de boucliers notamment de la part d’élus, souvent de droite, de banlieue. Le préfet de police a posé ses conditions.
La voie Georges-Pompidou, rendue piétonne à Paris le 11 septembre 2016.
La piétonnisation des voies sur berges rive droite au cœur de Paris, très controversée, a été officialisée par un arrêté municipal signé mardi 18 octobre par la maire de Paris. L’arrêté sera publié au bulletin municipal officiel mercredi, a précisé la mairie de Paris.
L’arrêté a donc reçu l’avis conforme du préfet de police de Paris, qui a son mot à dire en matière de circulation dans la capitale. La décision d’Anne Hidalgo, votée en Conseil de Paris le 26 septembre, suscite depuis des mois une levée de boucliers de la part notamment des élus, souvent de droite, de banlieue.
- Le projet
Le document officialise ainsi la décision, portée par Anne Hidalgo pour lutter contre la pollution de l’air, de fermer la voie Georges-Pompidou à la circulation automobile sur 3,3 km, du quai bas le long de la Seine, de l’entrée du tunnel des Tuileries (1er arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV, dans le 4e arrondissement de Paris.
Le document explique que la Ville de Paris « encourage l’utilisation de modes de déplacements actifs » pour lutter contre la pollution de l’air et que la fermeture au trafic automobile « valorise le patrimoine » que constituent ces berges, inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco.
- Les conditions
Il précise par ailleurs que des « relevées de données » concernant l’évolution du trafic routier, la pollution atmosphérique et le bruit dans le secteur « seront effectuées par les services et organismes compétents durant une période d’observation de six mois au moins ».
Il évoque également la « nécessité de prendre en compte les résultats des travaux du comité technique de suivi afin d’envisager les éventuelles adaptations à mettre en œuvre ». Le préfet de police de Paris, Michel Cadot, soucieux de la fluidité du trafic dans la capitale, a mis en place ce comité de suivi pour étudier les conséquences de cette piétonnisation.
L’arrêté retient également, comme le souhaitait le préfet, un « principe de réversibilité ».