La capsule Soyouz s’est amarrée à l’ISS, avec le Français Thomas Pesquet à son bord
La capsule Soyouz s’est amarrée à l’ISS, avec le Français Thomas Pesquet à son bord
Le Monde.fr avec AFP
Pour l’amarrage, la capsule s’est mise à la même altitude que l’ISS, qui tourne à 28 000 km/h. Il lui aura fallu 48 heures pour rejoindre la station.
L’astronaute américaine Peggy Whitson à son arrivée à bord de l’ISS, dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 novembre. | NASA / AP
La capsule Soyouz s’est amarrée samedi 19 novembre à la Station spatiale internationale (ISS), à 22 h 58 (heure de Paris), selon des images en direct de l’agence spatiale américaine.
Après deux heures et quarante-deux minutes passées à s’assurer de la parfaite étanchéité entre la capsule Soyouz et l’ISS, les trois astronautes ont pu ouvrir les portes de la station et rencontrer leurs colocataires pour les six prochains mois, à 1 h 40.
« Nous vous regardons, et nous ne pourrions pas être plus fiers », a déclaré Charles Bolden, administrateur de la Nasa, en s’adressant à l’équipage de l’ISS, désormais au nombre de six avec l’arrivée du Russe Oleg Novitski, du Français Thomas Pesquet et de l’Américaine Peggy Whitson, partis du cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan) , jeudi à 21 h 20 (heure de Paris).
Après la séparation de la capsule MS-03 du troisième étage du mythique vaisseau spatial pour se placer en orbite à 200 km au-dessus de la Terre, presque neuf minutes après le décollage, l’équipage est resté plus de 48 heures dans ce minuscule module de seulement 2,5 mètres de long. Pour l’amarrage, elle s’est mise à la même altitude que l’ISS, qui tourne à 28 000 km/h à 400 km au-dessus du globe terrestre.
Etudier l’impact de l’apesanteur sur la musculature
En six mois à son bord, le Français Thomas Pesquet doit mener 62 expériences pour le compte de l’Agence spatiale européenne (ESA) et du Centre national d’études spatiales (CNES). Sans compter les 55 autres expériences qui doivent être réalisées en coopération avec les agences spatiales américaines, canadienne et japonaise.
Le Français étudiera ainsi l’impact de l’apesanteur sur la musculature, une analyse dont les résultats pourraient aider à soigner les myopathies. Il essaiera aussi des technologies susceptibles de révolutionner la purification de l’eau ou des matières autonettoyantes utilisables à terme dans les hôpitaux.
L’Américaine Peggy Whitson procédera à des expériences sur l’impact de la lumière sur le cycle de sommeil, tandis que Oleg Novitski fera pour le compte de l’agence spatiale russe Roskosmos plus de 50 expériences scientifiques.
Thomas Pesquet, le benjamin de l’expédition
Les trois nouveaux arrivants devaient être accueillis par l’Américain Shane Kimbrough et les Russes Sergueï Ryjikov et Andreï Borissenko, arrivés le 19 octobre.
Le commandant de bord du Soyouz, Oleg Novitski, a une grande l’expérience de l’espace. A 45 ans, cet ancien pilote de l’armée de l’air russe, a passé cinq mois sur l’ISS en 2012 et 2013. A 56 ans, Peggy Whitson cumule déjà 376 jours dans l’espace et totalise six sorties extra-véhiculaires. Elle a déjà deux séjours sur l’ISS à son actif.
Face à ses coéquipiers, Thomas Pesquet, le dixième Français à être parti pour l’espace et le premier depuis 2008, fait figure de « petit jeune ».
Décollage réussi pour le spationaute Thomas Pesquet
Durée : 01:22