Le porte-parole de François Fillon, Jérôme Chartier, le 29 novembre 2016 à Paris. | OLIVIER LABAN-MATTEI/MYOP POUR "LE MONDE"

Question à Jérôme Chartier, porte-parole de François Fillon en vue de la présidentielle, lundi 12 décembre au matin : la prise en charge des rhumes sera-t-elle toujours remboursée ? « Le rhume, ça dépend de quel rhume. Il faut entrer dans le détail », a répondu le député (Les Républicains) du Val-d’Oise sur France Inter. « C’est comme ce qu’on appelle la médecine de confort, c’est quelque chose qui n’est pas défini dans le code de la Sécurité sociale. »

Le projet du candidat de la droite à la présidentielle en matière d’assurance-maladie, qui prévoit de réserver les remboursements aux seules maladies graves et chroniques, suscite l’inquiétude. Y compris dans son propre camp. « La Sécurité sociale est en déficit, la situation n’est plus tenable », a fait valoir M. Chartier. « Les complémentaires santé complètent le remboursement, cette part-là doit être régulée », a-t-il expliqué.

« Je ne suis pas médecin »

Au sujet de la prise en charge des rhumes, choisie comme exemple par France Inter, Jérôme Chartier s’est donc efforcé de rester évasif :

Je ne suis pas médecin, je ne suis pas capable de vous le dire, c’est le médecin qui pourra le dire, un rhume si ça tourne mal, ça peut devenir beaucoup plus qu’un rhume, c’est le médecin qui va le déterminer 

Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, a ironisé sur Twitter : « J. Chartier annonce qu’avec Fillon, seuls certains rhumes seront remboursés. Il veut indexer le remboursement sur le degré d’éternuement. » Le vice-président du Front national, Florian Philippot, estime, lui, dans un communiqué qu’« une prise en charge différenciée des consultations médicales en fonction de la sévérité des pathologies n’est pas acceptable (…). Ce qui s’apparente à un rhume peut être plus sévère. »