Affaire d’Aulnay : environ 200 manifestants à Paris pour dénoncer les violences policières
Affaire d’Aulnay : environ 200 manifestants à Paris pour dénoncer les violences policières
Le Monde.fr avec AFP
Des groupes ont tenté à plusieurs reprises de quitter le carrefour Barbès pour partir en cortège, avant d’être refoulés par l’important dispositif policier au moyen de lacrymogènes.
Un rassemblement contre les violences policières s’est tenu, mercredi 15 février, dans le 18e arrondissement, à Paris. | PHILIPPE LOPEZ / AFP
Plus de 200 personnes se sont rassemblées mercredi 15 février sous le métro aérien de Barbès, à Paris (18e arrondissement) pour dénoncer les violences policières à la suite de la violente interpellation de Théo L.
En scandant par intermittence « Tout le monde déteste la police » ou « La police est raciste, des groupes ont tenté à plusieurs reprises de quitter le carrefour Barbès pour partir en cortège, avant d’être refoulés par l’important dispositif policier au moyen de lacrymogènes. Le métro a été fermé et des commerces avaient baissé leur rideau par précaution. Une partie de la circulation a également été bloquée aux alentours.
Quelques-uns, cagoulés ou masqués, ont mis le feu à des poubelles, jeté quelques bouteilles et d’autres projectiles contre les policiers, qui ont répliqué en chargeant les manifestants et tirant des gaz lacrymogènes.
Fouilles, palpations et contrôles d'identité... à peu près pour tout le monde à la sortie du rassemblement à Barbès pour #Théo
— JuliaPascualita (@Julia Pascual)
Rassemblements à Lille, Rennes et Toulouse
D’autres rassemblements étaient organisés mercredi soir pour dénoncer les violences policières. Près de 500 personnes se sont notamment réunies à Lille. Les manifestants ont défilé pendant près de deux heures, scandant des slogans tels que « Discrimination partout, justice nulle part » ou encore « Humiliations, contrôles au faciès, y en a marre ».
La manifestation se déroulait sans incident lorsqu’un groupe d’une centaine de personnes a changé de parcours pour mener un défilé non autorisé. Plusieurs dizaines de CRS et compagnies départementales d’intervention les ont suivies et ont interpellé une jeune fille. Les autres manifestations se sont dispersées.
A Rennes, près de 120 manifestants ont défilé dans le centre-ville. Plusieurs dizaines de personnes ont fait de même à Toulouse, sans incident. Les manifestations se sont multipliées, en région parisienne mais aussi en province, depuis la violente interpellation le 2 février à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) de Théo L., jeune homme de 22 ans, qui a débouché sur la mise en examen de quatre policiers dont un pour viol. Une manifestation samedi à Bobigny a dégénéré en de multiples dégradations.
En dépit des appels au calme de Théo L. et du gouvernement, de nombreux incidents en banlieue ont eu lieu depuis le 4 février. Douze personnes ont été interpellées – neuf en Ile-de-France, dont six en Seine-Saint-Denis – pour des violences commises dans la nuit de mardi à mercredi, selon une source policière.