Deux collaborateurs de Marine Le Pen entendus par la police
Deux collaborateurs de Marine Le Pen entendus par la police
Le Monde.fr avec AFP
Le garde du corps et la cheffe de cabinet de la présidente du Front national sont visés par l’enquête sur des soupçons d’emplois fictifs des assistants du parti d’extrême droite au Parlement européen.
Le siège du Front national, à Nanterre, a été perquisitionné lundi 20 février 2017 par les policiers dans le cadre de l’enquête sur des soupçons d’emplois fictifs des assistants de Marine Le Pen, présidente du parti d’extrême droite, au Parlement européen. | CHRISTOPHE SIMON / AFP
Le garde du corps et la cheffe de cabinet de Marine Le Pen sont entendus mercredi 22 février à Nanterre par les policiers de l’Office anticorruption, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de source policière. Ces deux proches de la présidente du Front national (FN, parti d’extrême droite) sont visés par l’enquête sur des soupçons d’emplois fictifs des assistants de la députée Marine Le Pen au Parlement européen.
Les auditions de Thierry Légier et Catherine Griset, dont la réalité du travail dans l’instance européenne pose question, ont lieu dans le cadre de l’enquête confiée par le parquet de Paris à des juges d’instruction depuis décembre.
Cette information judiciaire avait été ouverte pour abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux et travail dissimulé.
« Opération médiatique »
Le siège du parti d’extrême droite, à Nanterre, avait été perquisitionné lundi dans le cadre de cette affaire. Les policiers avaient alors procédé à « la copie des disques durs des ordinateurs de deux assistantes de Marine Le Pen, dont celui de Catherine Griset », a dit à l’AFP, un avocat de la présidente du FN, Marcel Ceccaldi. Le Front national avait alors dénoncé « une opération médiatique » visant à « perturber le bon déroulement de la campagne électorale présidentielle ».
La semaine dernière, Mme Le Pen avait démenti avoir reconnu l’emploi fictif de son garde du corps comme assistant parlementaire, contredisant un rapport de l’Organisation antifraude de l’Union européenne (OLAF). Ce dernier avait été saisi en janvier 2014 par le président du Parlement européen de l’époque, Martin Schulz.
Marine Le Pen ne s’était pas acquittée avant le 31 janvier des 339 946 euros réclamés par l’instance européenne, correspondant aux salaires versés à Mme Griset et M. Légier, l’assemblée devait commencer, à la mi-février, à recouvrer effectivement les sommes versées en amputant de moitié l’indemnité de l’eurodéputée. Mais Me Ceccaldi avait annoncé avoir déposé un recours devant la Cour de justice de l’Union européenne, à Luxembourg, pour demander l’annulation de ce recouvrement.