Ruines à Al-Bab le 23 février. | NAZEER AL-KHATIB / AFP

Deux attentats-suicides ont fait des dizaines de morts à Al-Bab, ancien bastion de l’organisation Etat islamique (EI), dans le nord de la Syrie, vendredi 24 février. La veille, les autorités turques annonçaient que la ville, située à 25 kilomètres au sud de la frontière turque, était passée « presque entièrement » sous contrôle de rebelles syriens appuyés par Ankara.

Le premier ministre turc, Binali Yildirim, a fait état de la mort de deux soldats turcs « qui effectuaient un contrôle routier à l’entrée d’Al-Bab ». « Nous avons deux martyrs et des blessés », a-t-il dit.

Quelques heures avant l’annonce de M. Yildirim, au moins 42 personnes avaient été tuées dans un attentat à la voiture piégée près d’Al-Bab, selon l’Observatoire syrien des droits humains.

« Opération de nettoyage »

« Cette ville est dans un état chaotique, il y a des explosifs, des bombes, des pièges, a encore dit vendredi M. Yildirim. Une opération de nettoyage est actuellement menée avec une extrême minutie. »

Les forces turques et leurs alliés rebelles syriens ont essuyé de lourdes pertes dans la bataille pour la reconquête de la ville depuis le 10 décembre. Au moins 71 militaires turcs ont été tués depuis le lancement de l’offensive « Bouclier de l’Euphrate » dans le nord de la Syrie par Ankara le 24 août.