Pollution : le premier ministre chinois promet de « préserver le ciel bleu »
Pollution : le premier ministre chinois promet de « préserver le ciel bleu »
Li Keqiang s’est exprimé à l’ouverture de la session annuelle du Parlement chinois, dimanche 5 mars.
A Pékin lors d’un pic de pollution, en décembre 2016. | GREG BAKER / AFP
Le premier ministre chinois Li Keqiang a promis, dimanche 5 mars, de rendre aux Chinois le ciel bleu, alors que le pays, premier pollueur mondial, est de plus en plus régulièrement asphyxié par un nuage de pollution toxique.
Dans son discours solennel à l’ouverture de la session annuelle du Parlement (l’ANP), M. Li s’est fait fort de « mener une guerre sans merci pour préserver le ciel bleu », deux mois après un pic de pollution durant lequel le nord de la Chine a été placé pendant six jours en alerte rouge.
Le numéro deux du régime communiste a assuré que son gouvernement renforcerait cette année les normes écologiques et les ferait appliquer de façon plus stricte. « Nous fermerons sans hésitation selon la loi les entreprises non conformes » aux normes d’émission, a-t-il affirmé.
« Ceux qui polluent en cachette ou qui fraudent seront sévèrement punis », a-t-il lancé, adressant un avertissement aux cadres du régime : « Ceux qui ne font pas respecter la loi ou qui tolèrent les infractions des pollueurs doivent aussi être poursuivis avec sévérité ».
Promettant de combattre la pollution « jusqu’à la victoire finale », le chef du gouvernement a assuré que « le bleu azur se verra davantage chaque année ».
« 3 millions de ménages passeront à l’électricité ou au gaz cette année »
Il a mentionné notamment la pollution provoquée par l’utilisation du charbon, qui assure toujours 62 % du bilan énergétique chinois, même si la part de cette énergie particulièrement polluante a baissé de deux points l’an dernier.
Le discours du premier ministre chinois Li Keqiang à l’ouverture de la session annuelle du Parlement | GREG BAKER / AFP
Plus de 3 millions de ménages passeront du charbon à l’électricité ou au gaz cette année, a indiqué M. Li devant les 3 000 députés de l’Assemblée nationale populaire, réunis au Palais du peuple à Pékin sous un ciel... inhabituellement bleu.
La presse officielle avait fait savoir ces derniers jours que des industries devraient fermer ou réduire leur production pour éviter un nouvel épisode de « smog » dans la capitale à l’occasion de cette grand-messe cruciale pour l’image du régime.
La Chine commence l'année dans un épais brouillard toxique
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