Heurts près d’un lycée de Saint-Denis : une cinquantaine d’interpellations
Heurts près d’un lycée de Saint-Denis : une cinquantaine d’interpellations
Le Monde.fr avec AFP
Plusieurs individus ont réussi à s’introduire dans le lycée Suger, y ont jeté des cocktails Molotov et des feux d’artifice.
« Des reliquats de l’affaire Théo » constituent la toile de fond de ces incidents, affirme une source policière. | © Regis Duvignau / Reuters / REUTERS
Une cinquantaine de jeunes ont été placés en garde à vue, mardi 7 mars, après avoir « caillassé des policiers » et incendié des poubelles à proximité du lycée Suger, dans le quartier du Franc-Moisin, à Saint-Denis, affirment des sources policières.
Ces sources confirment des informations du Parisien, selon lequel plusieurs individus ont réussi à s’introduire dans l’établissement, y ont jeté des cocktails Molotov et des feux d’artifice.
« Vers 11 heures, des fumigènes ont été lancés dans l’enceinte de l’établissement. L’air est devenu irrespirable et le proviseur a décidé d’évacuer et de fermer l’établissement, qui avait déjà été perturbé la veille par des incidents », a relaté une source policière.
Après l’évacuation du lycée, « 80 à 100 jeunes » ont pris la direction du centre-ville. Sur leur chemin, « ils ont caillassé des policiers, incendié des poubelles et détruit du mobilier urbain », raconte une deuxième source policière.
Une cinquantaine d’entre eux ont été interpellés et placés en garde à vue pour des faits de « violences volontaires », « attroupement armé » et « incendie volontaire ».
En toile de fond, « des reliquats de l’affaire Théo », affirme une de ces sources. « On a pu entendre quelques slogans du type “vengeance pour Théo” ». La semaine dernière, les accès à plusieurs lycées à Paris et en région parisienne ont été bloqués ou perturbés par des jeunes qui protestaient contre « les violences policières ».
Le Parisien rappelle que, lundi matin, « des fenêtres de la salle des professeurs avaient volé en éclats, pulvérisées par des jets de projectiles ».
Les cours avaient été suspendus pour l’après-midi, mais les enseignants n’avaient pas souhaité exercer leur droit de retrait.