Brexit : le Royaume-Uni affirme avoir un « plan de repli » si les négociations avec Bruxelles échouent
Brexit : le Royaume-Uni affirme avoir un « plan de repli » si les négociations avec Bruxelles échouent
Le ministre chargé du Brexit, David Davis, a appelé le Parlement à approuver sans conditions dès lundi le projet de loi autorisant à déclencher l’article 50.
David Davis, ministre chargé du Brexit, le 7 mars à Londres. | CHRIS J RATCLIFFE / AFP
Le Royaume-Uni se prépare à « toutes les issues », y compris la possibilité qu’aucun accord commercial ne soit trouvé avec l’Union européenne (UE) à l’issue des négociations du Brexit, selon le ministre du Brexit, David Davis . « Nous avons prévu un plan de repli en tenant compte de toutes les questions et toutes les issues des négociations » a-t-il affirmé dimanche 12 mars à la BBC, tout en assurant que « ce scénario est très peu probable ».
Plus tôt dimanche, les députés travaillistes et conservateurs siégeant à la commission des affaires étrangères de la Chambre des communes avaient accusé le gouvernement de ne pas préparer suffisamment le scénario d’un échec des négociations avec Bruxelles. Ils estiment en effet qu’un tel échec aurait des conséquences « destructrices » à la fois pour le Royaume-Uni et pour l’UE.
La première ministre britannique, Theresa May, avait promis de déclencher avant fin mars l’article 50 du Traité européen de Lisbonne, qui ouvre une période de deux années au cours de laquelle seront discutés les termes du divorce entre Londres et Bruxelles. Mais pour cela, elle doit avoir l’aval du Parlement.
Les députés examineront lundi en seconde lecture le projet de loi destiné à autoriser Londres à déclencher son divorce avec l’UE. Le texte pourrait être adopté définitivement par les deux chambres le soir même, ce qui permettrait un déclenchement officiel du Brexit dès mardi, ou durant la semaine.
David Davis s’est toutefois refusé à confirmer toute date, appelant simplement les parlementaires à ne pas « lier les mains » de Theresa May en imposant des amendements et un droit de regard sur le contenu des négociations, comme l’a fait la Chambre des lords le 7 mars.