Attentat à Londres : plus aucun suspect en garde à vue
Attentat à Londres : plus aucun suspect en garde à vue
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
La dernière des douze personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête a été remise en liberté par la police, samedi 1er mars. Aucune charge n’a été retenue contre aucune d’elles.
Mercredi, plusieurs centaines de personnes se sont réunies sur le pont de Westminster pour honorer la mémoire des victimes. | Matt Dunham / AP
La dernière des douze personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête sur l’attentat qui a eu lieu à Londres, le 22 mars, a été remise en liberté par la police, samedi 1er mars. Aucune charge n’a été retenue contre aucune d’elles.
L’attentat, perpétré par Khalid Masood, 52 ans, citoyen britannique, avait été revendiqué par le groupe État islamique (EI). Scotland Yard dit ne pas avoir « trouvé de preuve d’une association » de l’assassin avec l’EI ou Al-Qaïda, ni de preuve qu’il s’était radicalisé en prison. L’homme, qui s’était converti à l’islam, avait cependant « clairement un intérêt pour le jihad », a précisé un responsable de l’antiterrorisme au sein de la police londonienne.
Selon les premiers éléments de l’enquête dévoilés par la presse britannique, Masood aurait utilisé le service de messagerie WhatsApp (propriété de Facebook) avant de passer à l’acte, ce qui suggère que d’autres personnes auraient pu avoir joué un rôle dans cette opération. Craig Mackey, le chef par intérim de la police de Londres, a donné la version officielle cette semaine :
« Bien que nous pensions qu’à ce stade, Masood ait agi seul dans l’exécution de l’attaque, notre enquête se poursuit pour établir s’il y a d’autres personnes impliquées d’une manière ou d’une autre. J’insiste sur le fait qu’il s’agit d’une enquête en cours ».
Pour l’heure, les enquêteurs ne peuvent accéder à son historique de messages. WhatsApp protège en effet les communications de ses utilisateurs par un chiffrement dit « de bout en bout » – le message est chiffré sur le téléphone de l’expéditeur et déchiffré sur celui du récepteur, et ni WhatsApp ni une personne qui intercepterait la communication ne peuvent en connaître le contenu. Une situation « totalement inacceptable » pour de nombreux responsables politiques.
Quatre personnes sont mortes et une cinquantaine d’autres ont été blessées à divers degrés. Elles se trouvaient sur le pont de Westminster et devant le Parlement britannique. Mercredi, plusieurs centaines de personnes se sont réunies sur le pont de Westminster pour honorer la mémoire des victimes.
Des centaines de personnes réunies à Londres en hommage aux victimes
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