Près d’une centaine de migrants disparus dans un naufrage au large de la Libye
Près d’une centaine de migrants disparus dans un naufrage au large de la Libye
Le Monde.fr avec AFP
Ce chiffre avait été donné par 23 rescapés de différentes nationalités africaines, secourus par les gardes-côtes libyens à un peu moins de 10 km au large de Tripoli.
Depuis le début de l’année, au moins 590 migrants sont morts ou portés disparus au large de la Libye, selon un bilan provisoire de l’Organisation internationale pour les migrations arrêté à la fin de mars. | LUC GNAGO / REUTERS
Au moins 97 migrants sont portés disparus, dont quinze femmes et cinq enfants, après le naufrage de leur embarcation jeudi 13 avril au large de la capitale libyenne, a annoncé le porte-parole de la marine libyenne. Ce chiffre avait été donné par 23 rescapés de différentes nationalités africaines, secourus par les gardes-côtes libyens à un peu moins de 10 km au large de Tripoli.
La coque de l’embarcation était complètement détruite. Les 23 migrants, tous des hommes, ont survécu en s’agrippant à un « ballon » qui était à bord de l’embarcation. Les migrants disparus sont « probablement morts », même si aucun corps n’a pu être repêché dans l’immédiat en raison des mauvaises conditions climatiques, précise le communiqué.
Trafic lucratif
Depuis le début de l’année, au moins 590 migrants sont morts ou portés disparus au large de la Libye, selon un bilan provisoire de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) arrêté à la fin de mars. Les passeurs de migrants profitent du chaos qui règne en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en 2011. La plupart des départs ont lieu depuis l’ouest du pays, à destination de l’Italie, qui se trouve à 300 kilomètres.
Les Européens envisagent des mesures pour bloquer l’arrivée de milliers de migrants depuis la Libye. Ces mesures alarment les organisations non gouvernementales, qui redoutent de mauvais traitements à l’encontre des migrants qui resteraient bloqués en Libye.
En l’absence d’une armée ou d’une police régulières, plusieurs milices font office de gardes-côtes tout en étant souvent accusées de complicité, voire d’implication, dans ce trafic lucratif.